«Nous apportons de bonnes nouvelles à nos frères sur le fait que nos chefs vont bien, grâce à Dieu, et restent à notre tête», a écrit hier le «Conseil al-choura des moudjahidines», sans démentir explicitement la capture de Hamed Joumaa Faris al Saïdi.
«Nous ne savons plus combien d'adjoints ils ont arrêtés et combien de mensonges ils ont inventés», ironise cette instance, composée de huit groupes armés sunnites chapeautés par al-Qaïda, dans un communiqué diffusé sur internet.
Selon elle, «le gouvernement apostat cherche à camoufler ses défaites, en annonçant l'arrestation du numéro deux de l'Organisation d'al-Qaïda en Mésopotamie». Le conseiller irakien à la sécurité, Mouaffaq al-Roubaïe, avait annoncé dimanche l'arrestation de Joumaa Faris al-Saïdi, présenté comme «l'adjoint direct d'Abou al-Masri, le chef d'al-Qaïda».
Pendant ce temps, les forces de sécurité irakiennes ont tué quatorze terroristes présumés lors d'une opération d'envergure contre les insurgés au sud de Bagdad. Selon le bureau du premier ministre irakien Nouri al-Maliki, «22 insurgés recherchés ont été arrêtés et une centaine de personnes arrêtées, interrogées puis relâchées» au cours de cette opération.
Cette opération s'est déroulée dans le village d'Abid Wayis, situé dans le «triangle de la mort» où l'insurrection est très active, et sur la route menant de Bagdad à la ville sainte chiite de Kerbala.
Le Ministère irakien de la défense a estimé le même jour qu'en dépit des violences, «il n'y a aucun signe de véritable guerre civile en Irak», après la publication d'un rapport sombre du Pentagone sur la situation dans le pays.
Par ailleurs, 33 corps de personnes assassinées ont été retrouvés hier en Irak. Et deux soldats britanniques et un marine américain sont morts dans l'explosion de bombes au passage de leurs véhicules à Bassorah (sud) et au nord de Bagdad.
Un autre soldat américain est décédé «des suites de blessures reçues en dehors des opérations de combat», a annoncé l'armée américaine, sans plus de précisions. Dimanche, huit soldats américains sont morts en Irak. / ats-afp-reuters