«Certains des manifestants ont été si brutalement arrêtés qu'ils ont dû être hospitalisés», a souligné Wilke Studzinsky, de la cellule d'assistance juridique pour les manifestants interpellés.
La police a indiqué de son côté que 433 membres des forces de l'ordre avaient été blessés. Le nombre des blessés graves parmi les policiers, c'est-à-dire ayant au moins une fracture ou étant hospitalisés, est de 33.
«Nous avons de la chance qu'aucun policier ne soit mort», a commenté Konrad Freiberg, président du syndicat de la police, qui affirme n'avoir jamais rien vu de tel. Dans le journal «Bild» à paraître aujourd'hui, il parle de «casseurs étrangers venus surtout d'Italie et de Grèce, qui ont chargé avec une violence incroyable». Au total, 128 personnes, dont seize étrangers, ont été interpellées samedi, selon la police. La plupart d'entre elles ont été relâchés après contrôle de leur identité. D'autres interpellations ont eu lieu hier. Un jeune Alémanique de 21 ans a notamment été arrêté.
Le Parquet de Rostock a requis des mandats de dépôt contre dix casseurs, soupçonnés d'avoir infligé des «blessures corporelles graves» et d'avoir provoqué des «troubles à la paix publique».
Les échauffourées ont débuté dans le port de Rostock à la fin d'un grand défilé anti-G8 ayant rassemblé au moins 30 000 personnes, selon la police, 80 000 selon l'organisation Attac. Les participants étaient venus de toute l'Allemagne mais également de l'étranger, notamment de Suisse.
La situation a commencé à dégénérer lorsque des manifestants autonomes, pour la plupart encagoulés et vêtus de noir, ont commencé à jeter des pierres, des bouteilles, des cocktails Molotov et d'autres engins sur les policiers anti-émeutes, qui ont répondu par les canons à eau. Selon la police, parmi les quelque 2000 «autonomes» présents à la manifestation, il y avait de nombreux ressortissants russes, japonais, français, suédois ou encore espagnols. / ats-afp-reuters