A l'issue d'un déjeuner de travail à Heiligendamm avec Angela Merkel, le président américain s'est voulu encourageant en assurant «vouloir travailler avec (le G8) à un accord post-Kyoto» sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Mais Jim Connaughton, un responsable de l'administration américaine pour l'environnement, a précisé que les Etats-Unis tiennent à ce qu'un objectif à long terme de réduction des GES donne lieu à des discussions au cours des 18 prochains mois avec les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre.
La chancelière pourrait donc devoir se contenter d'engagements a minima. Angela Merkel a reçu des soutiens clairs des six autres membres du G8 pour son approche sur le climat, qui prévoit dans le cadre de l'ONU une entente dès 2009 sur un nouvel accord post-Kyoto fixant des objectifs quantifiés. Cela afin que cet accord puisse entrer en vigueur après 2012, date d'expiration du protocole.
George Bush a par ailleurs rejeté hier l'idée que l'escalade des mots entre Russie et Occidentaux puisse être suivie d'une escalade militaire, en dépit des menaces du Kremlin. «La Russie ne va pas attaquer l'Europe», a-t-il assuré, à la veille d'une grande explication avec le président russe. Plusieurs des alliés européens de George Bush ont prôné la fermeté envers Vladimir Poutine.
Pour ce sommet sous haute tension, la petite station coquette de la côte baltique était complètement isolée du monde par 16 000 policiers, alors que des bateaux et des hélicoptères croisaient en mer et dans le ciel. Huit policiers ont été blessés lors de manifestations hier après-midi dans la zone interdite proche de la barrière de sécurité, longue de 12 kilomètres, entourant le site du sommet. La police avait auparavant utilisé des canons à eau pour repousser des manifestants qui s'en approchaient.
Samedi, des affrontements en marge d'une manifestation altermondialiste pacifique avaient eu lieu dans la ville voisine de Rostock, faisant un millier de blessés dans les rangs des manifestants et de la police. / ats-afp-reuters