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Un acte «ignoble»

Une jeune femme grièvement blessée dans un bus incendié par des adolescents. Jacques Chirac promet «la plus extrême sévérité» Une jeune femme a été grièvement brûlée samedi soir quand des adolescents ont attaqué et incendié un bus dans le sud de la France. Le président Jacques Chirac a qualifié cet acte d'«ignoble» et a promis que «tout serait mis en oeuvre» pour retrouver les coupables.

30 oct. 2006, 12:00

Il s'agit du premier blessé grave au cours des violences qui ont émaillé le premier anniversaire des émeutes dans les banlieues défavorisées. Plusieurs autres heurts et incidents ont eu lieu pendant le week-end dans des cités pauvres, toutefois sans commune mesure avec les trois semaines de troubles qui avaient secoué le pays du 27 octobre au 20 novembre 2005.

Jacques Chirac, qui s'est entretenu avec le premier ministre Dominique de Villepin et le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, a exprimé son «horreur devant cet acte ignoble» et a promis «la plus extrême sévérité» envers les auteurs. Dominique de Villepin a convoqué une réunion aujourd'hui sur la sécurité et les transports publics.

Nicolas Sarkozy a lui annoncé l'envoi de deux compagnies de policiers anti-émeutes en renfort à Marseille, une agglomération qui abrite des quartiers très pauvres, mais qui avait été épargnée par les émeutes de 2005. Les autorités locales ont, elles, annoncé qu'il y aurait une «tolérance zéro» ajoutant que «tout acte délictueux ou même d'incivilité sera immédiatement sanctionné».

Aucun bus ne circulait hier à Marseille, les conducteurs ayant exercé leur droit de retrait après le drame, en dénonçant «plusieurs agressions» et en réclamant le retour d'une police de proximité. Cet incident a également attisé les querelles politiques. Le chef du Parti socialiste François Hollande a accusé hier Nicolas Sarkozy d'être un ministre de l'Intérieur «à temps partiel», estimant que la question de son maintien à son poste se posait.

Un syndicat de policiers, Action Police CFTC, a demandé la démission du ministre de l'Intérieur.

«Relativement calme»

Selon un bilan de la direction de la police qui juge que la nuit de samedi à hier a été «relativement calme», deux policiers ont été légèrement blessés et 46 personnes interpellées, dont 36 en région parisienne, directement liées aux violences urbaines. La nuit de vendredi à samedi, marquant l'anniversaire du déclenchement d'émeutes dans les banlieues françaises, avait elle aussi été «calme», selon la police. Elle a fait état de six policiers blessés et 47 interpellations.

Au total, neuf bus ont été incendiés en une semaine dans des banlieues de grandes villes, dont sept en région parisienne, par des groupes de personnes portant des cagoules et parfois armées, sans faire de blessé grave jusqu'au drame de samedi soir. Au total, 4000 policiers avaient été envoyés en renfort dès vendredi soir en prévision de la nuit anniversaire du déclenchement des émeutes.

Les autorités, les élus locaux et les associations de quartiers, qui ont lancé des appels au calme, veulent éviter une explosion de violence comme celle qui avait eu lieu le 27 octobre 2005 dans des banlieues défavorisées françaises, après la mort accidentelle de deux adolescents qui fuyaient la police. / ats-afp-reuters

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