Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Un accord historique entre Turcs et Arméniens

La Turquie et l'Arménie ont signé samedi à Zurich des accords visant à normaliser leurs relations. Ces protocoles, qualifiés d'«historiques» par Washington, sont toutefois fragilisés par les réticences des partis nationalistes et l'opposition de l'Azerbaïdjan.

12 oct. 2009, 04:15

La signature de l'accord a été arrachée au forceps: la cérémonie a été repoussée de trois heures, car l'Arménie n'approuvait pas le contenu des discours que la Turquie devait prononcer, selon une source américaine. En cause: des «formulations inacceptables» au sujet du génocide arménien, a précisé une source arménienne. Le problème a été contourné suite à la médiation d'Hillary Clinton qui a convaincu les chefs de la diplomatie arménienne Edouard Nalbandian et turque Ahmet Davutoglu de ne faire aucune déclaration après la signature des protocoles.

La conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a été la seule à prendre la parole. Lors d'une brève allocution, elle a remercié ses homologues arméniens et turcs de leur travail précieux et a souligné les efforts consentis de chaque côté.

Les protocoles signés à Zurich portent sur l'établissement de relations diplomatiques et sur le développement de relations bilatérales entre Ankara et Erevan. Ils prévoient également la réouverture de la frontière commune entre les deux états. Ces accords font partie de la «feuille de route» obtenue en avril grâce à la médiation de la Suisse. Berne a accepté de jouer un rôle de médiatrice depuis deux ans dans le processus de normalisation des relations entre Ankara et Erevan, à la demande des deux parties.

La Commission européenne a salué la signature de ces accords, qu'elle considère comme «un pas courageux vers la paix et la stabilité dans le Sud Caucase» ainsi qu'«une décision historique démontrant la volonté mutuelle de compromis».

Les accords sont «historiques», a déclaré Phil Gordon le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les Affaires européennes et eurasiennes. Ils mettent fin à «des décennies d'hostilité et de division». /ats

Votre publicité ici avec IMPACT_medias