Depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février, le service des migrations du Canton de Neuchâtel est fortement sollicité.

Des particuliers ont posé de nombreuses questions en lien avec l’accueil des réfugiés, notamment sur la manière de faire venir des connaissances, des membres de leur famille ou de personnes qui se trouvent dans le canton depuis trois mois et qui souhaitent y prolonger leur séjour.

Courriel à privilégier

Pour répondre à ce flux d’interrogations, «une hotline a été mise sur pied pour apporter conseils et orientation», communique le Canton ce mercredi 9 mars. «En raison de la forte affluence, le courriel (SMIG.Ukraine@ne.ch) est à privilégier.»

Le service des migrations invite par ailleurs les Ukrainiennes et Ukrainiens qui ont un point de chute auprès de membres de la famille ou d’amis dans le canton à le contacter afin de les orienter au mieux sur leurs conditions de séjour. Pour les autres, il recommande de se rendre au Centre fédéral de Boudry pour y demander protection.

Rencontre avec la communauté ukrainienne

Pour sa part, Florence Nater, cheffe du Département de l’emploi et de la cohésion sociale, a rencontré des représentants de la communauté ukrainienne du canton. L’objectif? «Pouvoir se faire une meilleure idée de la situation actuelle en Ukraine ainsi que des besoins et de l’organisation de la communauté ukrainienne dans notre canton», explique le Conseil d’Etat.

Le département de Florence Nater et celui d’Alain Ribaux – qui comprend la sécurité – ont été chargés de mettre en place une organisation de gestion de crise.

Neuchâtel, en collaboration avec la Confédération et les autres cantons, entend «apporter son aide et son soutien de manière rapide et pragmatique». Il s’agit notamment de s’organiser «pour disposer le moment venu des infrastructures nécessaires à l’accueil dans de bonnes conditions de réfugiés ukrainiens», précise le gouvernement.

Potentiel d’accueil

Le service des migrations accueille et héberge à Tête-de-Ran les personnes qui lui sont attribuées par la Confédération. Ce centre dispose d’une capacité d’accueil maximale de 135 places.

«Un potentiel de transferts de ce dispositif de premier accueil vers les appartements du second accueil existe», précise le Conseil d’Etat.

Le centre d’accueil de Couvet offre également un potentiel d’hébergement de 80 places et pourrait être remis en exploitation en l’espace de quelques jours seulement. «Toutefois, ces capacités d’accueil cantonales actuelles pourraient être rapidement saturées en cas d’arrivées massives.»

Bonne coordination souhaitée

Les initiatives de la société civile visant à offrir des chambres pour accueillir des Ukrainiens sont également les bienvenues. Le service des migrations étudiera toutes les offres proposées.

«Ce type d’accueil nécessite néanmoins une bonne coordination, notamment en ce qui concerne les questions en lien avec la scolarité des enfants, la couverture d’assurance maladie, ainsi que l’insuffisance des moyens de subsistance des personnes hébergées provisoirement auprès de privés», relève le gouvernement.

Réfugiés ukrainiens: le Canton ouvre une hotline

Les autorités se mobilisent pour accueillir les victimes du conflit. Une ligne spéciale a été mise sur pied pour répondre aux nombreuses questions, demandes et propositions d’aide.