Venant du Département d’Etat des Etats-Unis, la seule mention ressemble déjà à une distinction: il est rare en effet qu’un citoyen suisse soit explicitement pointé parmi d’autres Occidentaux pour l’importance de son activité complotiste pro-russe. C’est pourtant ce que l’on découvre à la lecture d’un rapport du Global Engagement Center (GEC), du gouvernement américain. Son titre: «Les piliers de l’écosystème de désinformation et de propagande de la Russie».
Cette note de synthèse de 77 pages se concentre sur «l’ensemble des canaux et plateformes de communication officiels, proxys (médias intermédiaires), canaux de communication et plateformes non attribuées dont se sert la Russie pour créer des discours mensongers et les amplifier».
Elle a été publiée en août 2020 déjà, soit plus d’un an et demi avant le début de l’offensive de l’armée russe en Ukraine, en raison de la recrudescence de propos conspirationnistes dénonçant les Etats-Unis comme étant à l’origine de...