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Ukraine: l'opposition reçoit le soutien de poids de trois ex-présidents

Face au pouvoir, les partisans de l'intégration de l'Ukraine à l'UE ont reçu mercredi le soutien de poids de trois ex-présidents. Plusieurs milliers de manifestants restaient mercredi sur la place de l'Indépendance, où des tentes et des braseros étaient installés pour faire face au froid. "L'Ukraine, c'est l'Europe", est-il écrit sur leurs pancartes.

04 déc. 2013, 19:24
German Foreign Minister Guido Westerwelle, center left, and IBF, WBO and WBA heavyweight boxing world champion Wladimir Klitschko, center right, are lit by camera lights as they stand at the central Independence square in Kiev, Ukraine, Wednesday, Dec. 4, 2013. A resolution to Ukraine?s political turmoil remained elusive as thousands of people continued rallying on Kiev?s Independence Square and besieging key government buildings. (AP Photo/Ivan Sekretarev)

Des milliers de manifestants étaient rassemblés mercredi à Kiev à la veille d'une réunion de l'OSCE dans la capitale ukrainienne.

Face au pouvoir, les partisans de l'intégration de l'Ukraine à l'UE ont reçu le soutien de poids de trois ex-présidents.

Plusieurs milliers de manifestants restaient mercredi sur la place de l'Indépendance, où des tentes et des braseros étaient installés pour faire face au froid. "L'Ukraine, c'est l'Europe", est-il écrit sur leurs pancartes.

Arrivé mercredi soir dans la capitale ukrainienne, le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle a rencontré les dirigeants de l'opposition avant de se rendre sur la place de l'Indépendance. "Nous sommes ici en tant qu'Européens chez les Européens. Les portes de l'Union européenne (UE) restent ouvertes. L'Ukraine doit être à bord de l'Europe et les propositions européennes restent d'actualité", a-t-il déclaré.

Mercredi matin, le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov a mis en garde l'opposition contre la poursuite de la mobilisation, suscitée par la suspension la semaine dernière du processus d'intégration à l'UE, au profit de la coopération avec Moscou.

Ianoukovitch en Chine

M. Azarov a mis en garde mercredi matin contre l'escalade des tensions à Kiev. "Le Parlement a exprimé hier sa confiance dans le gouvernement. C'est un fait que l'opposition et nos partenaires à l'étranger doivent accepter", a déclaré M. Azarov, en ouvrant le conseil des ministres, le premier depuis la mobilisation de l'opposition dans les rues de Kiev.

"J'appelle à arrêter l'escalade de la tension politique", a-t-il déclaré, alors que des manifestants avaient encore tenté mercredi matin de bloquer les accès au siège du gouvernement, en plein centre de Kiev. Ils ont dressé des barricades sur ce haut lieu de la "Révolution orange" qui avait porté au pouvoir des pro-occidentaux fin 2004.

M. Lavrov a de son côté dénoncé l'ingérence des pays de l'OTAN dans les affaires intérieures de l'Ukraine, au lendemain de leur déclaration critiquant l'attitude du pouvoir à Kiev. La déclaration de l'OTAN "envoie un mauvais message" en créant "une vision déformée de la réalité", a déclaré M. Lavrov à l'issue d'une réunion avec ses homologues de l'Alliance atlantique à Bruxelles.

Les Etats-Unis et les pays européens ont jusqu'à présent réagi avec prudence face à la crise ukrainienne, ce qui n'a pas empêché la Russie de dénoncer leur ingérence dans les affaires intérieures de ce pays.

"Soutien sans précédent"

Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch se trouvait quant à lui mercredi en Chine pour une visite officielle qu'il a choisi de ne pas annuler, invoquant les intérêts économiques de l'Ukraine.

Mais les trois ex-présidents qui se sont succédé à la tête de l'Ukraine depuis son indépendance en 1991 (Léonid Kravtchouk, Léonid Koutchma et Viktor Iouchtchenko) ont apporté un soutien de poids à la contestation en exprimant dans une lettre ouverte commune leur "solidarité avec les actions pacifiques de centaines de milliers de jeunes Ukrainiens".

Le mouvement "a un soutien sans précédent" dans la société, ont écrit les trois ex-présidents, dont l'influent Léonid Koutchma, parrain politique de l'actuel chef de l'Etat Viktor Ianoukovitch.

Didier Burkhalter sur place

Ces déclarations interviennent avant une réunion ministérielle de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) prévue de longue date pour jeudi et vendredi en Ukraine, et qui a été maintenue malgré la crise.

Le nouveau président de la Confédération Didier Burkhalter, qui reprendra la présidence de l'organisation dès le 1er janvier 2014, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, Guido Westerwelle et une trentaine de délégations seront présentes.

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