Onze militaires ukrainiens et sept civils ont été tués ces dernières 24 heures dans l'est séparatiste prorusse de l'Ukraine, selon des bilans des autorités ukrainiennes et séparatistes. Quarante soldats ont également été blessés, en dépit d'un nouvel accord de paix signé jeudi à Minsk.
Un porte-parole militaire ukrainien a souligné que la situation "la plus difficile" se situait autour de Debaltseve, noeud ferroviaire stratégique à mi-chemin entre les capitales séparatistes de Donetsk et de Lougansk, où les troupes ukrainiennes sont quasiment encerclées par les rebelles.
La veille, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré que les séparatistes voulaient que les forces ukrainiennes qui s'y trouvent déposent les armes, estimant qu'entre 6000 et 8000 soldats ukrainiens y étaient encerclés.
Plusieurs analystes estiment que les séparatistes, soutenus par les forces russes, vont tenter de reprendre Debaltseve d'ici dimanche minuit, date de l'entrée en vigueur du nouveau cessez-le-feu conclu à Minsk à l'issue de négociations entre les dirigeants ukrainien, russe, français et allemand.
Poursuite des bombardements
Les bombardements ont aussi repris à Lougansk, tuant trois civils et en blessant cinq, selon la mairie de la ville. Deux autres civils ont été tués dans la ville de Shchastya, contrôlée par l'armée ukrainienne située à 20 km au nord de Lougansk, ont annoncé les autorités régionales pro-Kiev.
Dans la région de Donetsk, deux civils ont aussi été tués, ont annoncé les autorités ukrainiennes. A Donetsk même, fief des rebelles, la nuit a été un peu moins agitée que d'habitude mais les tirs ont repris tôt vendredi, avec plusieurs salves de lance-roquettes multiples Grad et des dizaines de tirs d'artillerie en provenance apparemment des deux côtés, selon l'AFP.