Demain, les électeurs tunisiens devront départager 26 candidats dans un scrutin indécis pour choisir le prochain locataire du palais présidentiel. Cette campagne électorale, achevée hier, restera gravée dans les mémoires par l’emprisonnement d’un candidat, la fuite d’un autre, mais aussi par les trois débats télévisés organisés afin d’évoquer les principaux enjeux, qui ont attiré trois millions de téléspectateurs. Une première.
En matière de diplomatie, la sempiternelle question de la réouverture de l’ambassade tunisienne à Damas – fermée en 2012 – a été débattue. Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre, la défend pour «identifier les circuits, réseaux et financements» qui ont permis à des milliers de jeunes Tunisiens de rejoindre la Syrie, afin de s’enrôler dans les rangs de l’insurrection contre Bachar el-Assad. Résolument opposée aux Frères musulmans, la candidate rêve d’une dissolution du parti islamiste Ennahdha, qu’elle accuse d’avoir organisé les départs.
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