Le comité unifié. La nouvelle terminologie de l’opposition syrienne assise à la table des pourparlers de paix à Genève est trompeuse. Ce groupe éclectique de 36 personnes censées incarner toutes les sensibilités de la dissidence est une formation fragile qui ne fait pas l’unanimité.
Une partie de la société civile syrienne ne se reconnaît pas dans cette délégation qui participe depuis mardi dernier et jusqu’à la semaine prochaine avec Damas aux négociations sur l’avenir de la Syrie, sous l’égide des Nations Unies. «La voix de la révolution pacifique est quasiment absente», se désole l’opposante Samira Moubaied. «On entend celle des politiques, des groupes armées, et même celle des plateformes du Caire et de Moscou qui font le jeu de Bachar al-Assad. Mais ce comité ne laisse pas assez de place à la société civile, qui veut le départ du président et qu’il soit jugé pour ses crimes de guerre. Pareil...