Syrie: Assad se dit prêt à discuter avec l'opposition non-armée

S'il a fortement rejeté d'engager un dialogue avec les "terroristes" ou de démissionner, le président syrien Bachar al-Assad se dit en revanche prêt à parler avec l'opposition non-armée.

03 mars 2013, 11:11
Bachar al-Assad se dit prêt à discuter avec les opposants non-armés au régime syrien. Mais pas avec les "terroristes".

Le président syrien Bachar al-Assad s'est dit prêt à discuter avec l'opposition non-armée dans une interview au "Sunday Times" publiée dimanche. Il a toutefois fermement exclu d'engager un dialogue avec les "terroristes" et de démissionner. Damas qualifie les insurgés de terroristes.

"Nous sommes prêts à négocier avec tout le monde, y compris des militants qui déposent les armes", assure Bachar al-Assad dans l'interview, enregistrée la semaine dernière à sa résidence à Damas. "Nous pouvons engager un dialogue avec l'opposition, mais nous ne pouvons pas engager de dialogue avec les terroristes".

Fin février, lors d'une visite à Moscou, son ministre des Affaires étrangères Walid al-Mouallem s'était pour la première fois dit prêt au dialogue avec les rebelles armés pour mettre fin au conflit qui, selon l'ONU, a tué plus de 70'000 personnes en deux ans. Mais les insurgés ont rejeté toute négociation avant le départ du chef de l'Etat.

Quitter le pouvoir ne résoudrait pas la crise

Une éventualité que le président syrien a une nouvelle fois fermement exclue. "Aucun patriote ne peut penser à vivre en dehors de son pays. Je suis comme tous les patriotes syriens", explique-t-il à l'hebdomadaire dominical.

Quitter le pouvoir ne résoudrait pas la crise actuelle en Syrie, estime le président, qui a toujours rejeté les appels en ce sens lancés par les Occidentaux et de nombreux pays arabes.

"Si cet argument est correct, alors mon départ mettra fin aux affrontements. C'est clairement absurde, comme en témoignent les récents précédents en Libye, au Yémen et en Egypte", fait-il valoir.