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Stéphane Joly répare un oubli vieux de treize ans

03 oct. 2011, 09:38

Stéphane Joly est devenu le premier Suisse à remporter Morat-Fribourg depuis 1998, après sa victoire haut la main hier au terme des 17,17 km de la grande classique sur route. Le Jurassien s'est révélé très à l'aise en montée pour devancer le Kenyan Daniel Kiptum, déjà deuxième l'an passé.

Le chrono de Joly, 53'07'', est de grande qualité et représente une amélioration de 1'39'' par rapport au temps signé l'an passé par le Franc-Montagnard, qui avait alors fini quatrième. Stéphane Joly est le premier Suisse à monter sur le podium de la course depuis la victoire du Valaisan Stéphane Schweickhardt, il y a treize ans. Ce même Schweickhardt est du reste aujourd'hui son nouveau coach.

Seize hommes ont couru plus vite que Joly dans l'histoire de cette épreuve vieille de 78 ans, mais le Jurassien n'est pas loin chronométriquement du légendaire Markus Ryffel, nonuple vainqueur, dont le meilleur temps se situe à 52'45''.

A fond dans les montées

«J'ai réalisé une très grande performance aujourd'hui. Depuis des mois, tous les jours je pense à cette course mythique», a relevé le vainqueur. «Pour moi, c'était «ça passe ou ça casse». Ma stratégie était de durcir la course et j'ai attaqué à fond dans les montées (réd: dès le cinquième kilomètre), même si j'ai eu du mal ensuite au pied de La Sonnaz.»

Stéphane Joly a devancé Kiptum de 17 secondes, l'Erythréen de Genève Tesfay Felfele prenant la troisième place à 1'15'', tandis que le double vainqueur Tolossa Chengere (Eth) échouait au quatrième rang.

Ce succès aura un retentissement inédit mais en valeur pure, la dixième place de Joly aux championnats d'Europe de cross en 2009 en Espagne a au moins autant de valeur.

Le Jurassien du Stade Genève, âgé de 28 ans, s'était préparé durant cinq semaines en altitude dans la région de l'oasis de Figuig, au Maroc, en compagnie des meilleurs marathoniens marocains. «Chez moi aux Breuleux, je suis trop seul pour m'entraîner», dit ce professionnel de la course à pied et globe-trotter, qui vit entre la Suisse, le Maghreb et le Portugal (le pays de sa mère), tout en écumant les courses sur route et les cross en Europe.

Le Taignon cherchait à rebondir après son double abandon au printemps aux marathons de Düsseldorf et Ottawa. Désormais gonflé à bloc, il envisage une nouvelle tentative sur le marathon en vue de s'attaquer aux minima olympiques pour Londres (2h14'). Le marathon de Dubaï, en janvier, figure dans ses projets, tout comme le semi-marathon de Lausanne, à fin octobre.

Chez les dames, la Kenyane Caroline Chepkwony s'est imposée avec le troisième chrono de l'histoire, en 59'09'', devant sa compatriote Monica Jepkoech (1'01'59'') et la Soleuroise Martina Strähl (1h02'13''), déjà sur le podium les deux dernières années (deuxième). Chepkowny, lauréate de l'Escalade à Genève en 2006, s'est approchée à 18 secondes du record de l'épreuve établi en 1997 par Franziska Rochat-Moser. / si

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