Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré hier soir qu'il conserverait le gouvernement qu'il vient de nommer «sauf imprévu» jusqu'à la prochaine élection présidentielle, au printemps 2012. Il a par ailleurs assuré qu'il ne renonçait pas à lutter fermement contre l'immigration clandestine. Il a par ailleurs annoncé que le gouvernement se dirigeait vers la suppression du bouclier fiscal et vers la création d'un impôt sur les revenus du patrimoine.
Au cours d'une intervention télévisée, destinée à fixer le cap des 18 prochains mois, le président français a justifié son choix de maintenir dans ses fonctions le premier ministre François Fillon. «J'ai considéré que François Fillon était le premier ministre qu'il fallait à la France», a-t-il déclaré lors de cet entretien accordé simultanément à trois chaînes de télévision. «Une certaine stabilité est de nature à apaiser un pays qui en a besoin», a-t-il ajouté.
«Je reste convaincu qu'il faut s'ouvrir, ce n'est pas un gouvernement partisan, c'est un gouvernement resserré», a affirmé le chef de l'Etat français. Le président français a aussi assuré qu'il ne renonçait pas à lutter fermement contre l'immigration clandestine malgré l'abandon du débat sur l'identité nationale. «J'ai renoncé à l'identité nationale comme mots, parce que ça avait suscité des malentendus. Mais sur le fond des choses, je n'y renonce pas», a-t-il dit. Prié de dire si le débat sur l'identité nationale était une erreur, le chef de l'Etat a concédé: «Le mot identité nationale a provoqué des malentendus, sans doute qu'on s'y est mal pris». Il a souligné que la disparition du Ministère de l'immigration, dont les prérogatives échoient désormais au ministre de l'Intérieur, permettrait au contraire de mieux réguler les flux migratoires. /ats-afp