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Royal et Sarkozy se disputeront la présidence le 6 mai prochain

Les Français ont massivement voté hier pour un choc entre le patron de l'UMP Nicolas Sarkozy et la candidate socialiste Ségolène Royal pour la présidence. Le candidat de droite est arrivé en tête devant la socialiste. Tous les regards se tournent déjà vers l'électorat du centriste François Bayrou, qui a décroché la troisième place. Nicolas Sarkozy aurait obtenu 30,4% des voix, devant Ségolène Royal, qui recueillerait près de 25%, selon les chiffres du Ministère de l'intérieur, hier à 21h15.

23 avr. 2007, 12:00

François Bayrou, qui espérait arriver en finale, engregerait 18,3% des suffrages. Le leader de l'extrême droite Jean-Marie Le Pen, qui avait prophétisé une nouvelle «surprise» après s'être qualifié pour le 2e tour en 2002, mord la poussière. Le président du Front national (FN) subit son premier recul électoral depuis sa première candidature en 1974: il arrive quatrième, avec 11% des voix environ.

Une part de l'électorat du FN s'est vraisemblablement reportée cette année dès le premier tour sur Nicolas Sarkozy. Aucun des huit autres candidats, dont cinq de la gauche radicale, ne dépasserait les 5% des voix.

Ce scrutin, qui a passionné les Français car il marque l'avènement d'une nouvelle génération politique après douze années de présidence de Jacques Chirac, a été marqué par une participation record, supérieure à 85%.

Cette mobilisation a sans doute profité à Ségolène Royal qui avait multiplié en fin de course les appels au «vote utile» pour éviter au Parti socialiste une répétition du «cataclysme» de 2002.

Nicolas Sarkozy devrait aborder la bataille finale du 6 mai en position de favori: avant le premier tour, la quasi-totalité des sondages le donnaient vainqueur au second tour dans le cas d'un duel avec Ségolène Royal. Pour réaliser l'ambition de sa vie, le chef de l'UMP va devoir gagner des voix à l'extrême droite et au centre et s'efforcer d'apparaître en «rassembleur».

Dans sa première déclaration devant ses partisans réunis à Paris, Nicolas Sarkozy a d'ailleurs déclaré vouloir «rassembler le peuple français autour d'un nouveau rêve français». «Je veux m'adresser à tous les Français», a-t-il ajouté. «Je veux dire à tous les Français que je veux les protéger».

Dans son entourage, on semble déjà faire des appels du pied à François Bayrou. Le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo a ainsi souligné les points de convergence entre l'UMP et l'UDF, le parti du candidat centriste. Quant à Ségolène Royal, 53 ans, première femme à avoir des chances réelles de devenir présidente en France, elle va devoir mobiliser largement, au-delà de la gauche.

Son compagnon et premier secrétaire du PS, François Hollande, a lancé hier un appel au rassemblement autour de la candidate en vue du second tour. Il a affirmé qu'elle était la seule candidate du changement «face à une droite sortante» qui ne réalise que 30%.

Ségolène Royal, dont les revirements tactiques et les «bourdes» ont handicapé la campagne, entend incarner un renouveau de la gauche (lire l'encadré). / ats-afp

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