Son talent unique, sa foi en son jeu et une ardeur offensive juvénile ont emmené Roger Federer jusqu’au bout de son rêve un peu fou, décrocher à 35 ans passés un 18e titre en Grand Chelem, près de cinq ans après son dernier succès en 2012 à Wimbledon. Face à Rafael Nadal (30 ans), surtout, son pire adversaire en carrière, qu’il n’avait plus battu depuis 10 ans en finale d’un «Major». C’était en 2007, dans son jardin londonien, et ça commençait à faire un sacré bout de chemin. «Nadal, c’était la Kryptonite de Federer», résume joliment l’Australien Mark Philippoussis, en référence au fameux minerai délestant «Superman» de tous ses pouvoirs surhumains.
Roger Federer s’est imposé en cinq manches (6-4 3-6 6-1 3-6 6-3) et 3h38’ d’une rencontre haletante et irréelle, parsemée de coups sortis de partout sauf d’un manuel. Epoustouflant par moments et excellent le reste du temps, le...