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Rick Santorum se retire et dégage la voie à Mitt Romney

"Pour moi la course est finie" a annoncé l'utraconservateur Rick Santorum mardi 10 avril. Il se retire.

11 avr. 2012, 06:37
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L'ultraconservateur Rick Santorum a abandonné mardi la course à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine. "Pour moi la course est finie", a-t-il lâché lors d'une allocution depuis son fief de l'Etat de Pennsylvanie, dans l'est. Le champ est désormais libre pour le grand favori Mitt Romney.

Comme il l'avait fait tout au long de sa campagne, Rick Santorum a remercié Dieu et "le meilleur pays dans l'Histoire de l'humanité" pour le soutien qu'ils lui ont apporté depuis plusieurs mois.

En annonçant son retrait, il a expliqué que c'est "autour de la table de la cuisine", en famille, qu'il a décidé de jeter l'éponge. Emu, il a aussi évoqué sa fille Bella, 3 ans, atteinte d'une maladie chromosomique rare, hospitalisée le week-end de Pâques.

Le candidat ultraconservateur avait créé la surprise dès le début du processus de désignation du candidat républicain qui affrontera Barack Obama en novembre pour la course à la Maison Blanche.

Il avait ainsi remporté la première consultation dans l'Iowa en janvier dernier, puis avait frappé un grand coup en février en remportant trois autres scrutins organisés dans le Colorado (ouest), le Minnesota (nord) et le Missouri (centre).

Des victoires avaient suivi dans des Etats majoritairement conservateurs, que ce soit dans le "Vieux Sud" ou dans le coeur rural du pays. Mais Rick Santorum, qui portait haut et fort les valeurs chrétiennes lors de la campagne, était loin d'avoir les moyens de son principal adversaire, le modéré Mitt Romney.

Il espérait toutefois relancer les enchères dans son fief, la Pennsylvanie, après une série de défaites dans trois élections primaires la semaine dernière.

Son adversaire le félicite

Aussitôt après l'annonce du retrait de Rick Santorum, son principal adversaire Mitt Romney a diffusé un communiqué pour "féliciter" son ancien rival "pour la campagne qu'il a menée". "Il s'est révélé une voix importante pour le parti et le pays", a ajouté M. Romney.

Désormais grand favori dans le camp républicain, Mitt Romney a encore déclaré dans son communiqué: "le plus important est de mettre les échecs de ces trois dernières années derrière nous et de remettre l'Amérique sur la voie de la prospérité", a-t-il assuré.

Lors des prochaines primaires républicaines, qui se déroulent Etat par Etat, Mitt Romney devrait accentuer son avance déjà considérable sur les deux autres candidats encore en lice, Newt Gingrich et Ron Paul.

Lâcheur de "bombes"

Réputé pour son intransigeance lors de son passage au Congrès, Rick Santorum, ex-sénateur de Pennsylvanie, se présentait comme un bombardier politique, prêt à agir "quand il est nécessaire de lâcher des bombes".

A 53 ans, ce grand brun moqué pour ses pulls sans manches, a affiché durant la campagne des positions ultra-libérales en matière économique.

"Sa vision pour l'Amérique est de rétablir sa grandeur par la promotion de la religion, de la famille et de la liberté", résumait son site internet, faisant de lui "un conservateur cohérent sur tous les fronts par ses paroles comme par ses actes".

Il a affirmé aussi volontiers son hostilité au mariage homosexuel, à l'avortement même en cas de viol et à la contraception, et a condamné la liberté des moeurs. "Je pense que cela entraîne de nombreuses maladies sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées et ce n'est pas sain que les gens s'adonnent à des relations sexuelles en dehors du mariage", disait-il récemment.

Profil classique

Père de sept enfants, ce catholique marié depuis 21 ans est né en 1958 à Winchester, dans l'Etat de la Virginie, d'un père immigré d'Italie, dont il vante souvent le courage, et d'une mère d'origine italo-irlandaise.

Grand défenseur des valeurs familiales, il n'hésitait jamais à inviter ses enfants et son épouse à le rejoindre lors de meetings.

Avocat de formation, Rick Santorum présentait un profil des plus classiques. D'abord assistant parlementaire à Washington, il a été élu pour la première fois à la Chambre des représentants en 1990. Puis a siégé au Sénat dès 1995, avant d'être battu en 2006. Il se signala au Congrès par son combat contre le droit à l'avortement.

Il a confié récemment avoir eu un haut le coeur en entendant le président Kennedy défendre la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Selon le "New York Times", le candidat Santorum fréquentait une église de la banlieue de Washington où la messe est dite en latin.

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