«Nous nous sommes engagés à travailler ensemble ainsi qu'avec les autres Etats en faveur de l'application rapide et de la mise en oeuvre efficace de toutes les mesures» de la résolution 1718, a déclaré Condoleezza Rice à l'issue d'un entretien avec son homologue japonais Taro Aso.
La résolution 1718, adoptée samedi à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU, prévoit un embargo sur le matériel militaire et les produits de luxe.
De son côté, Taro Aso a appelé la Corée du Nord à la retenue au moment où la communauté internationale soupçonne le régime communiste de Pyongyang de préparer un deuxième essai nucléaire. «La Corée du Nord doit se garder d'actions qui ne feraient qu'envenimer la situation», a averti Taro Aso. Condoleezza Rice et son hôte ont exhorté Pyongyang à revenir «sans condition» à la table des négociations multipartites sur le démantèlement de son programme nucléaire, qui sont au point mort depuis un an.
La secrétaire d'Etat américaine a par ailleurs réitéré la solidité de l'alliance de défense avec le Japon et assuré que les Etats-Unis ne lésineraient pas sur les moyens pour défendre leur partenaire en cas d'attaque.
«Les Etats-Unis ont la volonté et la capacité de mettre en oeuvre la totalité, je dis bien la totalité, de leurs moyens de dissuasion et de sécurité pour remplir leurs engagements à l'égard du Japon», a-t-elle promis.
Taro Aso a pour sa part assuré que Tokyo n'avait «absolument aucune intention de se doter d'un arsenal nucléaire», qu'il a jugé inutile au regard des accords de défense américano-japonais. Le Japon est sous parapluie nucléaire américain depuis les années 1960.
Insensible à l'effervescence diplomatique, le numéro un nord-coréen Kim Jong-Il a lui fait sa première apparition publique depuis l'essai nucléaire du 9 octobre, en assistant à une cérémonie marquant le 80e anniversaire du «Syndicat contre l'impérialisme» fondé par son père. Cet anniversaire a été célébré par une marche aux flambeaux à Pyongyang.
Condoleezza Rice doit s'entretenir aujourd'hui avec le premier ministre japonais Shinzo Abe avant de s'envoler pour Séoul, où elle devrait plaider pour une plus grande fermeté de la part des Sud-Coréens face à leurs voisins du Nord.
Après Séoul, Condoleezza Rice est attendue à Pékin, principal allié de Pyongyang, pour des entretiens avec les dirigeants chinois. Elle se rendra ensuite à Moscou, l'un des autres rares pays à entretenir de bonnes relations avec la dictature de Kim Jong-il. /ats-afp-reuters