Can Dündar et Erdem Gül espéraient transformer la salle du tribunal en une «tribune pour la liberté de la presse». Ils voulaient faire de leur procès «le procès des crimes de l’État». Les journalistes de «Cumhuriyet» seront finalement jugés à huis clos. C’est la première décision qu’a prise, vendredi, la 14e haute cour pénale d’Istanbul, invoquant la «sécurité nationale» sous les huées des avocats de la défense, de députés d’opposition et de dizaines de journalistes. L’ambassadeur d’Allemagne, des représentants et consuls généraux de dix États européens, du Canada et des États-Unis et un représentant de la délégation de l’UE en Turquie assistaient aussi au procès. Les deux journalistes restent libres jusqu’à la prochaine audience, le 1er avril.
Can Dündar et Erdem Gül risquent une peine à perpétuité pour «espionnage», «divulgation de secrets d’État», «tentative de renverser le gouvernement» et «assistance à une organisation terroriste». En...