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RDC: le chef des opérations contre les rebelles tué dans une embuscade

Le commandant des opérations contre les rebelles ougandais des ADF-Nalu est mort jeudi dans une embuscade. A Lubumbashi, un militaire a été tué par accident et quatre civils ont été blessés mercredi, a-t-on aussi appris jeudi.

02 janv. 2014, 17:55
Le colonel Mamadou Ndala a été tué

Le commandant des opérations contre les rebelles ougandais des ADF-Nalu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), est décédé jeudi dans une embuscade, trois jours après des violences à Kinshasa contre les autorités. A Lubumbashi, un militaire a été tué par accident et quatre civils ont été blessés la veille.

"J'ai une triste nouvelle. Le colonel Mamadou Ndala a été tué. (...) Apparemment, ce sont des ADF-Nalu qui l'ont tué avec deux de ses gardes du corps. C'est vraiment une perte immense pour les Forces armées et pour la République", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.

Avant l'annonce du décès du colonel Ndala, un journaliste de l'AFP sur place a vu cinq militaires blessés être transférés à l'hôpital de la ville de Beni, chef-lieu du territoire, à environ une dizaine de kilomètres au sud de Matembo, au nord de la province riche et instable du Nord-Kivu (est).

Le colonel Ndala avait contribué à la défaite militaire des rebelles du M23 en novembre.

Groupe armé islamiste

L'ADF-Nalu est né au milieu des années 1990 de la fusion de deux groupes armés opposés au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986. Aujourd'hui uniquement constituée d'islamistes, elle est dirigée depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l'islam.

Les Etats-Unis l'ont placé sur leur liste d'organisations terroristes dès 2001 et Jamil Mukulu est visé par des sanctions de l'ONU depuis 2011 et de l'Union européenne depuis 2012.

Ces heurts sont intervenus alors que des affrontements avaient coûté la vie lundi à 103 personnes, selon le bilan diffusé mardi par legouvernement congolais. Les assaillants se réclamaient du pasteurJoseph Mukungubila Mutombo, lequel exige le départ du président"étranger" Joseph Kabila.

Les attaques ont notamment visé les locaux de la télévision nationale, l'aéroport et l'état-major de l'armée à Kinshasa. A Lubumbashi et à Kolwezi (sud-est), des tirs ont aussi été entendus et à Kindu (est) l'aéroport a été ciblé.

Le ministre congolais de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, avait annoncé lundi après-midi que la situation était "totalement" sous le contrôle de l'armée. Mardi, les autorités ont dit que plus de 150 agresseurs ont été capturés.

Passages à tabac

Par ailleurs, une source militaire a indiqué jeudi qu'un soldat était décédé par accident et quatre civils blessés à Lubumbashi, deuxième ville de la RDC. Des tirs de militaires ivres et la riposte de la police militaire en sont la cause.

Et à Kisangani (nord-est), des militaires de la garde républicaine, chargés de la protection du président congolais Joseph Kabila, ont mené mercredi des représailles - arrestations et passages à tabac - contre des civils après l'agression d'un des leurs, a indiqué la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH). Le militaire avait été surpris à piller.

Racket et pillage

L'armée congolaise, en pleine réforme, souffre de problèmes de ravitaillement et de faibles salaires, qui poussent des militaires au racket, à l'extorsion et au pillage pour survivre, selon plusieurs ONG.

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