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Radovan Karadzic traîne les pieds

24 juil. 2008, 12:00

Radovan Karadzic, l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie inculpé de génocide, tentait hier, deux jours après son arrestation, de retarder son transfert devant la justice internationale à La Haye. Il veut par ailleurs assurer lui-même sa défense.

Son avocat Svetozar Vujacic a dit qu'il déposerait demain, au dernier jour du délai prévu par la loi, un recours contre le transfert de son client. En vertu de la loi serbe, après le recours de l'avocat de Karadzic contre son transfert, les juges auront trois jours pour se prononcer.

Le recours doit permettre à la famille de l'accusé de lui rendre visite, à condition qu'elle soit autorisée à venir à Belgrade. Durant la fuite de Radovan Karadzic, sa femme et ses enfants avaient reçu l'interdiction de quitter la Bosnie, une mesure destinée à empêcher l'homme alors le plus recherché de Serbie de bénéficier de leur soutien. Karadzic, qui n'a pas eu de contacts avec son épouse Ljiljana Zelen-Karadzic, sa fille Sonja et son fils Sasa au cours de ses années de clandestinité, insiste pour les revoir avant d'être transféré à La Haye. L'avocat de Karadzic a par ailleurs annoncé que son client assurera lui-même sa défense devant le TPI qui l'a inculpé il y a treize ans de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. Ceci faisant, Karadzic suivra l'exemple du défunt président serbe Slobodan Milosevic et de l'ultranationaliste Vojislav Seselj, actuellement jugé à La Haye.

En 1995, le TPI a inculpé Karadzic notamment pour son rôle dans le massacre de 8000 hommes et adolescents musulmans à Srebrenica, dans l'est de la Bosnie. / ats-afp

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