Londres Florentin Collomp
Depuis mercredi, deux policiers polonais patrouillent dans les rues de Harlow, petite ville de l’Essex à une demi-heure de Londres, aux côtés des bobbies locaux. Leur mission: rassurer une communauté traumatisée par la mort de son compatriote Arkadiusz «Arek» Jozwik, le 29 août, agressé par une quinzaine de mineurs de 15 à 16 ans, pour le seul motif apparent de ses origines.
Le samedi suivant, deux autres Polonais de Harlow étaient tabassés par une bande de jeunes. Signe de la préoccupation de Varsovie, plusieurs ministres du gouvernement polonais se sont déplacés au Royaume-Uni. Pour le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, l’Europe ne peut accepter que «des travailleurs polonais soient attaqués, harcelés ou même tués dans les rues de l’Essex» en raison du Brexit.
Si le drame de Harlow a pris des proportions internationales, il est loin d’être isolé. Un autre ressortissant polonais a été gravement...