Dans le concert de louanges qui salue la sortie "moderne" d'un pape conservateur, dans la course à ce conclave où, selon l'adage, "on entre pape et on sort cardinal", il existe une voix qui ne cesse de faire entendre sa différence. Celle de Christian Terras, fondateur et rédacteur en chef du magazine lyonnais "Golias" ou "l'empêcheur de croire en rond"*. Viscéralement " catho d'ouverture ", cet homme a la foi aussi chevillée au corps que la critique.
Depuis 1985, lui et ses équipes font oeuvre de décryptage de l'Eglise catholique, aussi bien dans sa dimension d'appareil institutionnel que dans "l'idéologie" de ses messages. Il est en quelque sorte "vaticanologue" comme hier, on trouvait des "kremlinologues".
Comme celui de la justice, le temps de l'Eglise n'est pas celui des médias assoiffés d'immédiateté. Alors même que Benoît XVI reste encore pape, ce n'est que frou-frou de chasubles et frôlements de soutanes pour...