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Proche-Orient: le gouvernement palestinien démissionne sous l'effet de divisions

Le premier ministre palestinien Rami Hamdallah a remis mercredi la démission de son gouvernement d'union, à peine une année après sa formation. Il a pris cette décision devant la fracture grandissante entre la Cisjordanie et la bande de Gaza et le défi représenté par les discussions que le Hamas mènerait secrètement avec Israël.

17 juin 2015, 18:20
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L'annonce de cette démission a donné lieu à une confusion indicative de la profonde crise politique palestinienne. Nimr Hamad, conseiller du président Mahmoud Abbas, a commencé par annoncer que "Hamdallah (avait) remis sa démission à Abbas qui lui a ordonné de former un nouveau gouvernement", avant d'être démenti par le porte-parole de la présidence Nabil Abou Roudeina.

M. Hamdallah a bien présenté sa démission à M. Abbas qui ne l'a ni acceptée, ni rejetée, a dit un responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). En fait, l'avenir du gouvernement pourrait se décider lundi lors d'une réunion du comité exécutif de l'OLP, direction palestinienne collégiale et resserrée, a-t-il dit.

En attendant, le gouvernement reste en place et, même dans l'éventualité d'une démission, resterait en place jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé, a-t-il dit.

Ces développements sanctionnent l'incapacité d'agir du gouvernement d'union qui avait été formé en 2014. Il s'agissait à l'époque de mettre fin à des années de divisions ayant quasiment tourné à la guerre civile en 2007 entre les deux grands rivaux palestiniens, le Fatah laïque et modéré de M. Abbas, et le Hamas, le mouvement islamiste aux commandes dans la bande de Gaza.

Incertitudes et pessimisme

Elle risque d'ajouter aux profondes incertitudes du moment. Les perspectives de création prochaine d'un Etat palestinien ont rarement paru plus sombres.

La réconciliation proclamée est restée un voeu pieux, la bande de Gaza est un "baril de poudre" selon les mots du chef de la diplomatie allemande. Sous la coupe du Hamas, l'enclave paraît s'éloigner toujours davantage politiquement de la Cisjordanie, dont elle est séparée physiquement par le territoire israélien.

Le Hamas a dit officiellement refuser la dissolution du gouvernement auquel il est associé, à la seule instigation du président Abbas.

 

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