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Présidentielle américaine: Trump prédit «une vague» républicaine malgré les sondages

Donald Trump s’est exprimé vendredi dans un registre encore plus agressif envers son rival Joe Biden. Il mène une campagne de terrain afin de faire mentir les sondages, comme en 2016, et s’est rendu vendredi dans les Etats de Floride et de Géorgie.

17 oct. 2020, 12:12
Les mauvaises nouvelles s'accumulent pourtant et la fébrilité est chaque jour un peu plus palpable dans le camp républicain qui semble ne plus prêter attention aux tweets présidentiels.

Les sondages sont mauvais, son propre camp doute: en difficulté, Donald Trump s’est rendu vendredi en Floride et Géorgie, deux Etats qu’il peut difficilement se permettre de perdre s’il veut l’emporter face à Joe Biden le 3 novembre.

Rien n’est joué, bien sûr. Il reste 18 jours de campagne.

 

 

«Nous allons assister à une vague rouge (la couleur des républicains, ndlr) d’une amplitude jamais vue», a lancé, depuis Ocala, le président américain qui compte sur une intense campagne de terrain pour, comme en 2016, faire mentir les sondages.

Optant pour un registre de plus en plus agressif – «Joe Biden est un désastre (…) Joe Biden est un politicien corrompu» – le locataire de la Maison Blanche jette toutes ses forces dans la bataille pour éviter que le «Sunshine State», qu’il avait emporté de justesse en 2016, ne bascule du côté démocrate. «Le jour de l’élection (…) nous allons infliger à Sleepy Joe une défaite retentissante», a-t-il tonné devant une foule enthousiaste.

Le président, 74 ans, s’est ensuite exprimé dans le même registre depuis Macon, en Géorgie, Etat où il avait largement devancé Hillary Clinton il y a quatre ans mais où il est derrière Joe Biden, 77 ans, dans les derniers sondages. Les Biden forment «une organisation criminelle» et ils devraient être «enfermés», a-t-il lancé à une foule acquise.

Doutes des républicains

Pourtant, les mauvaises nouvelles s’accumulent et la fébrilité est chaque jour un peu plus palpable dans le camp républicain qui semble ne plus prêter attention aux tweets présidentiels.

Selon les données transmises par l’institut Nielsen, le «town hall» (échange télévisé avec des électeurs) de l’ancien présentateur de télé-réalité jeudi soir a été moins regardé que celui de son adversaire démocrate (13’461’000 téléspectateurs contre 14’135’000). Les deux rendez-vous télévisés étaient tenus au même moment, à la place du débat qui avait été finalement annulé entre les deux hommes.

Plusieurs ténors du «GOP» (Grand Old Party, le parti républicain) s’inquiètent désormais ouvertement d’un raz-de-marée démocrate.

Après les doutes exprimés à haute voix par les sénateurs Ted Cruz et Lindsey Graham, c’est Ben Sasse, élu du Nebraska, qui a fait part de ses vives inquiétudes. Donald Trump est un dirigeant «médiocre», a-t-il affirmé, jugeant sa défaite probable, dans un enregistrement révélé par les médias.

«Il se moque des évangéliques dans leur dos, sa famille a profité de la présidence comme une opportunité commerciale, il a flirté avec les suprémacistes blancs», a-t-il affirmé.

 

 

«Stupéfiant»

Dans le Michigan, Joe Biden a jugé vendredi «stupéfiant» le «refus» de Donald Trump de condamner les suprémacistes blancs. L’ancien vice-président américain s’exprimait aux côtés de la gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer, une farouche opposante de Donald Trump récemment visée par un complot d’hommes d’extrême droite qui voulaient l’enlever et la «juger» pour «trahison».

«Ne vous y trompez pas, ce sont des terroristes de l’intérieur», a lancé Joe Biden, 77 ans, à Southfield, devant une vingtaine d’invités et des journalistes.

«C’est le genre de comportement qu’on pourrait attendre (du groupe) Etat islamique», a-t-il ajouté.«Cela devrait choquer les consciences de tous les Américains, de tous les Américains, et le refus de condamner ces types est stupéfiant», a-t-il tonné.

L’ancien vice-président démocrate mène de près de dix points de pourcentage dans la moyenne nationale des enquêtes d’opinion pour la présidentielle du 3 novembre. Mais surtout, bien qu’avec une marge plus étroite, dans les Etats-clés qui font les élections aux Etats-Unis en basculant d’un parti à l’autre.

Et il pourra compter sur le soutien de Barack Obama, qui a annoncé qu’il participerait mercredi à son premier événement de campagne sur le terrain en Pennsylvanie.

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