Deux membres du groupe islamiste basé au Cachemire indien, Hizbul Mujahideen, qui milite pour un rattachement de la région au Pakistan, ont été tués sur les lieux de l'attaque, un terrain de sport dans le district de Bemina, à Srinagar, où sont situés une école de police et des casernes. Quatre civils ont aussi été blessés.
Une source policière a indiqué sous le couvert de l'anonymat que les assaillants ont d'abord prétendu vouloir jouer au cricket avant de sortir des armes automatiques d'un sac de sport et de lancer une grenade sur un groupe de membres des forces paramilitaires.
Pakistanais montrés du doigt
Cette attaque a été revendiquée par un groupe local pro-pakistanais.
Le secrétaire à l'Intérieur, R.K. Singh, a indiqué à des journalistes à New Delhi que quatre hommes au total pourraient avoir été impliqués dans cette attaque et que les deux hommes tués par les forces de sécurité ne semblaient pas être du Cachemire indien mais "de l'autre côté de la frontière" au Pakistan.
Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière visant les forces de sécurité indiennes au Cachemire depuis juillet 2008, lorsque l'explosion d'une mine avait tué neuf soldats dans un bus à la périphérie de Srinagar. Le chef du gouvernement du Cachemire indien a qualifié l'attaque d'"attentat suicide".
Dernière attaque à Srinagar en janvier 2010
La dernière attaque à Srinagar remonte à janvier 2010, lorsque des islamistes de l'organisation pro-pakistanaise Jamiat-ul-Mujahedin avaient ouvert le feu dans le centre de Srinagar avant de se retrancher dans un hôtel. Les deux rebelles avaient été tués, ainsi qu'un policier et un passant.
La situation au Cachemire indien, où une insurrection séparatiste née voici plus de vingt ans a nettement diminué en intensité ces dernières années, s'est de nouveau tendue après l'exécution en février d'un séparatiste local.
Mohammed Afsal Guru, pendu dans une prison de New Delhi le 9 février, avait été condamné à mort pour sa participation à l'attaque islamiste sanglante contre le Parlement de New Delhi en décembre 2001. Il jouissait toujours d'un fort soutien au Cachemire où de nombreux habitants doutaient de sa culpabilité.
Sa mort a aussi suscité de vives critiques à l'égard du gouvernement qui a omis d'informer sa famille avant son exécution.