L'état d'alerte a été maintenu samedi à Gênes, dans le nord-ouest de l'Italie, où une inondation éclair a fait un mort dans la nuit de jeudi à vendredi. La polémique enfle désormais sur les raisons de ce drame.
En novembre 2011, des inondations similaires avaient fait six morts et d'importants dégâts dans cette ville portuaire du nord du pays, adossé à la montagne. Une enveloppe de quelque 35 millions d'euros avait alors été débloquée pour des travaux d'endiguement des cours d'eaux traversant la ville, mais le chantier n'a jamais démarré.
Le président du Conseil italien Matteo Renzi s'est dit vendredi "déconcerté" par ce blocage, dû en partie à un recours devant les tribunaux. Pour le gouvernement, "il est prioritaire de débloquer ces travaux publics et d'éviter de faire travailler seulement les avocats", a-t-il affirmé.
Enquête ouverte
Des voix se sont également élevées pour accuser la protection civile de ne pas avoir donné l'alerte suffisamment tôt alors que le mauvais temps était annoncé. Le parquet de Gênes a ouvert une enquête pour homicide après la mort d'un homme de 57 ans, emporté par les eaux et la coulée de boue qui s'est engouffré dans la ville. Un procès est déjà en cours à l'encontre des autorités locales après la mort de six personnes en 2011.
Des torrents provoqués par de violents orages ont traversé la ville portuaire dans la nuit, emportant des voitures, arrachant des arbres et des poteaux électriques et laissant des rues couvertes de boue et de détritus. L'armée pourrait être appelée à aider au nettoyage des rues, a indiqué de son côté la ministre de la Défense Roberta Pinotti.