C’est l’affrontement. Les uns construisent l’Europe, les autres la déconstruisent. Malgré l’avancée très préoccupante des fossoyeurs de l’Europe à Rome et à Budapest, les proeuropéens ont gagné les dernières élections législatives européennes.
Avec son programme résolument européen, le président Macron n’est peut-être pas premier en France, mais il a réduit l’écart de Le Pen de cinq à un point. Ce n’est pas rien. Il a confirmé l’installation dominante de sa formation politique sur l’échiquier français et envisage avec sécurité les futures élections présidentielles. En trois ans, c’est un exploit.
De plus, avec ses nouvelles alliances, Macron est désormais premier en Europe. Il jouera un rôle de pivot au Parlement européen, les deux grandes formations conservatrices et socialistes ayant perdu des voix au point qu’elles ne seront plus dominatrices, comme jusqu’ici.
En mai dernier, l’Europe bleue a résisté à l’Europe noire qu’on nous annonçait.
La majorité du Parlement européen a résisté. Avec ses 510 députés sur 751, elle est restée proeuropéenne. L’envie d’Europe a progressé avec la percée des jeunes au sein des partis, celui des Verts surtout, autre pilier de renouveau.
Les antieuropéens s’étaient employés à faire croire que l’Europe était source de tous les problèmes. Les débats ont fait émerger l’idée qu’au contraire, aux yeux de milliers d’Européens, l’Europe était la solution, la solution aux problèmes de ce temps, tels que le climat, la migration et la menace extérieure déclarée de la Chine et des USA.
En mai dernier, l’Europe bleue a résisté à l’Europe noire qu’on nous annonçait. La bataille de l’Europe a tourné en sa faveur.