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Plus fort que le doute

Au lendemain de son quatrième sacre à l'Open d'Australie, Roger Federer a reconnu s'être remis en question. Il a rendu hommage à son coach Severin Lüthi et a promis encore de grands moments sur le court.

02 févr. 2010, 11:47

«Federer touche le ciel»: c'est le titre du quotidien de Melbourne «The Age» que Roger Federer a découvert hier à l'aube avant de dormir quelques heures. La lecture de la presse australienne avant de tomber dans le sommeil du juste lui a permis de réaliser la portée de son exploit.

A midi, il a dû faire face à ses obligations habituelles au lendemain d'une victoire à Melbourne: une séance de photos avec la Coupe, toujours au bord de la rivière Yarra, et le traditionnel rendez-vous avec la presse à Melbourne Park. «J'ai passé beaucoup de temps dimanche soir avec ma femme, mes filles et mon team», explique-t-il. «Quel que soit le résultat de cette finale, la fête était programmée. Une défaite contre Murray n'aurait pas terni le bilan de cette quinzaine. J'estime que le tournoi est réussi avec une place de demi-finaliste. Cela veut dire que l'on a déjà gagné quelques matches.»

Ce quatrième sacre à Melbourne survient une année après cette défaite mortifiante contre Rafael Nadal. Battu en cinq sets par le Majorquin, Roger Federer avait craqué nerveusement lors de la remise des prix. Cet échec devait susciter des inquiétudes légitimes. «Me retrouver une année plus tard avec trois titres du Grand Chelem dans les mains et deux petites filles à mes côtés est, bien sûr, extraordinaire. Je mesure tout le chemin parcouru. Mais je répète encore une fois: malgré son issue, cette finale contre Nadal fut l'un des plus beaux matches de ma carrière.»

Cette finale de l'Open d'Australie 2009 a, malgré tout, dû certainement renforcé le sentiment de doute qui habitait le joueur à ce moment. «A la fin 2007, j'avais ressenti des sensations extraordinaires à l'entraînement. Je n'avais jamais aussi bien joué au tennis», avoue-t-il. «Mais j'ai été malade début 2008 avant d'être handicapé par mes douleurs au dos. Je n'avais plus le même jeu de jambes. J'avais tendance à forcer sur mon coup droit. C'est vrai, j'ai alors douté. Je me suis remis en question une fois encore comme je l'ai fait souvent dans ma carrière même quand tout me souriait. Je suis fier d'être parvenu à retrouver à nouveau un tel niveau. Je suis convaincu de vivre encore de grands moments sur le court».

Roger Federer a tenu, pour la première fois sans doute, à rendre un hommage appuyé à Severin Lüthi. «C'est mon ami. C'est mon coach. Je crois en lui», lance-t-il. «Nous avons trouvé ensemble les solutions sur le plan tactique pour neutraliser un joueur de la trempe de Murray. On m'avait conseillé de chercher un coach. Mais je lui ai toujours accordé ma confiance. Je suis heureux qu'il soit à mes côtés.»

Malheureusement, Severin Lüthi n'est pas parvenu à, avec sa deuxième casquette de capitaine de l'équipe de Suisse de Coupe Davis, à convaincre le no 1 mondial de revoir sa programmation pour 2010. «Cette victoire à Melbourne ne modifiera en rien le programme établi», précise le Bâlois. Il n'y a toujours pas de place dans son calendrier pour le premier tour de la Coupe Davis qui opposera la Suisse à l'Espagne à Logroño au début mars. L'agenda des prochains jours comporte le retour en Suisse, un voyage en Ethiopie pour sa Fondation et une nouvelle parenthèse à Dubaï avec un retour à la compétition le 21 février à l'occasion du tournoi 500 de la cité des Emirats. /si

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