Dans un message vidéo, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les délégués à être «ambitieux» dans leurs objectifs et à travailler «dur» pour trouver une solution aux problèmes climatiques.
La réunion en Thaïlande - première d'une nouvelle série - vise à établir un programme de travail et à poser les jalons d'un plan d'action mondial avec l'objectif de conclure, d'ici à fin 2009, un accord censé prendre le relais des premiers engagements du protocole de Kyoto, qui expirent en 2012.
Yvo de Boer, responsable du dossier climatique à l'ONU, a estimé que les négociateurs avaient devant eux une «tâche impressionnante» au vu des intérêts contradictoires en jeu. Bien que nations riches et pauvres soient d'accord pour lutter contre le changement climatique, elles divergent sur la façon d'y parvenir.
Les Etats-Unis, seul grand pays industrialisé à ne pas avoir ratifié le protocole de Kyoto, souhaitent que des puissances émergentes comme l'Inde, la Chine et le Brésil s'engagent sur des réductions contraignantes de leurs émissions polluantes.
L'Union européenne pense qu'il appartient aux nations industrialisées de prendre la tête de ces efforts et elle s'est fixé pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici à 2020 (par rapport au niveau de 1990).
La Suisse, de son côté, entend souligner «l'importance de l'engagement de tous les grands pays émetteurs, inclus les Etats-Unis et les pays émergents, dans le processus» de réduction des émissions polluantes, a expliqué le chef de la délégation helvétique à Bangkok, Thomas Kolly.
«Tout le monde doit faire un effort, pas uniquement les pays développés qui ont ratifié le protocole de Kyoto» a-t-il ajouté. La délégation suisse a déjà été «très active» le premier jour de la conférence en faisant plusieurs «propositions concrètes» au niveau technique, s'est félicité Thomas Kolly.
Personne ne s'attend à des percées majeures lors de cette réunion de Bangkok, destinée à permettre aux participants de faire valoir leur position de départ dans des négociations dont la date butoir est la conférence de Copenhague, en 2009. / ats-afp