Au moins 38 personnes ont trouvé la mort jeudi dans le naufrage d'un ferry dans le centre des Philippines, dernier désastre maritime en date dans l'archipel. Le navire transportait près de 200 passagers et membres d'équipage.
Le Kim Nirvana, un ferry de 33 tonnes, effectuait à la mi-journée la liaison entre Ormoc, sur l'île de Leyte, et les îles Camotes lorsqu'il s'est retourné au bout de 30 minutes à un kilomètre de son port de départ.
Selon les gardes-côtes, au moins 27 personnes restaient disparues jeudi soir. L'accident a eu lieu à peine 200 mètres des côtes, selon des journalistes sur place.
Un responsable de la Croix-Rouge philippine a fait état de 38 tués, citant des chiffres donnés par les équipes de secours.
Au moins 125 personnes sur les 189 passagers et membres d'équipage à bord ont été secourues, selon un officier de sécurité publique d'Ormoc, Goody Edcas, qui a dit redouter de ne pas trouver davantage de rescapés.
Marchandises évoquées
"Certains étaient accrochés à la coque retournée du bateau, d'autres ont été secourus alors qu'ils nageaient vers la côte", a affirmé Ciraco Tolibao, du Bureau chargé de la gestion des catastrophes et de la réduction des risques d'Ormoc.
Les survivants ont raconté comment le bateau s'est brusquement retourné alors qu'il venait de sortir du port d'Ormoc. Selon leurs témoignages, la rapidité de l'accident n'a pas laissé le temps à l'équipage de distribuer des gilets de sauvetages.
Le Kim Nirvana transportait au total 173 passagers et 16 membres d'équipage. Le bateau était habilité à transporter jusqu'à 200 personnes, a dit M. Tolibao.
De nombreux passagers étaient de petits vendeurs qui se rendaient sur les îles Camotes, dont les habitants sont essentiellement des pêcheurs, pour leur livrer des marchandises diverses.
Les autorités avaient déclaré initialement que le naufrage avait eu lieu par gros temps avant d'expliquer que la mer était en fait relativement calme. Elles ont aussi démenti toute surcharge du ferry. "Il n'y avait pas de tempête ou de coup de vent. Nous tentons de savoir ce qu'il s'est passé", a souligné le porte-parole des gardes-côtes Armand Balilo.