Entre le 20 juillet et le 7 août derniers, des dizaines de personnes ont manifesté près de la mine d’Antapaccay, dans la province de Cusco, sur l’Altiplano péruvien, leur colère contre la pollution de l’air, de l’eau et des sols qui les empoisonne depuis des décennies, et contre les promesses non tenues. En face d’eux, une trentaine de policiers armés et une centaine de militaires, selon plusieurs témoins. Mais la cible n’était pas présente: c’était le géant minier suisse Glencore, dont l’exploitation est à la source des maux qui touchent la population locale, ainsi que l’ont établi plusieurs rapports gouvernementaux et qu’admet la société elle-même.
Des barrages ont été dressés sur des routes, des camions ont été brûlés. La police a procédé à des arrestations. Il n’y a pas eu de mort, contrairement à une manifestation similaire ayant eu lieu au même endroit, en 2012, qui avait fait deux...