Fondée en 1976 par l'Italien Mario Boiocchi et forte aujourd'hui de 30 collaborateurs, la maison Paul Picot entend, à la fois, respecter la tradition et «apporter quelque chose de frais», dit Eric Oppliger. La société n'est pas peu fière de présenter une innovation dans la ligne Technograph. Elle se fait sauvage avec du cuir posé sur le cadran et en accord avec le bracelet. «ça permet de jouer sur le produit et d'élargir le public cible», confie Eric Oppliger. Cette innovation a été développée, pour sa partie cuir, avec la maison Camille Fournet. «Ensuite, nous avons travaillé en commun avec le cadranier. ça nous permet de jouer avec les couleurs. Nous allons travailler là-dessus.»
Dévoilée en 2005, la ligne Technograph se distingue par son cadran destiné à la lecture de l'heure et des minutes, alors que les compteurs en demi-lune des complications sont isolés. La collection est, pour le directeur, «quelque chose que nous allons travailler avec beaucoup d'attention, avec une vision à long terme».
La femme est aussi visée, «d'où une déclinaison en lézard blanc». Le directeur de Paul Picot a un avis autorisé sur la question des montres pour dames: «Trop longtemps, nous horlogers, nous nous sommes enfermés dans la taille». Et de tirer un parallèle avec la confection: «Nous ne sommes plus dans un effet de mode passager. La femme est de plus en plus exigeante.» Elle se tourne vers des montres plus compliquées. «C'est un marché qui s'est installé. Nous devons travailler dans la montre pour femme de petite taille et joaillerie mais aussi dans la montre mécanique.»
Même constat pour les modèles sportifs. «La montre sport, depuis une bonne quinzaine d'années n'est plus un trend. C'est quelque chose qui est installé. Un pas qui a été franchi», dit Eric Oppliger. Chez Paul Picot, la ligne C-Type en est l'expression. Montre mécanique de plongée, elle se décline aujourd'hui en version bicolore, or rose et acier inoxydable noir. Nous sommes toujours dans le domaine du luxe. Prix conseillé: 15 800 francs. / DAD
www.paulpicot.ch