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Pas de négociations en vue à Bangkok

19 mai 2010, 12:22

Les affrontements ont baissé d'intensité hier à Bangkok après quatre jours de guérilla urbaine. Le pouvoir thaïlandais a rejeté les appels répétés au cessez-le-feu des «chemises rouges» et exclu toute forme de négociation avant que les manifestants quittent la ville.

Des colonnes de fumée noire dans le ciel de la capitale ont témoigné d'une tension persistante. Aucune confrontation majeure n'a été constatée autour du quartier contrôlé par les opposants, après des violences qui ont fait 39 morts et près de 300 blessés depuis jeudi.

Cette accalmie dans la rue n'a été accompagnée d'aucun apaisement dans les discours du pouvoir. «La situation pourra être réglée et nous pourrons aboutir à des négociations lorsque les manifestants se disperseront», a prévenu Satit Wonghnongtaey, ministre auprès du Premier ministre.

Les «chemises rouges» avaient auparavant accepté une proposition de médiation émanant du président du Sénat thaïlandais, Prasobsuk Boondej. Mais le gouvernement a écarté une telle médiation. Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva «adhère toujours au principe des négociations mais, par deux fois, elles ont échoué à cause de l'ingérence de personnes à l'étranger», a répondu Satit accusant implicitement l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra de mettre de l'huile sur le feu.

Amnesty International a accusé des militaires d'avoir «tiré à balles réelles sur des personnes (...) qui ne représentaient aucun danger pour les soldats ou pour les autres».

La crise perturbe de plus en plus la vie quotidienne des 12 millions d'habitants de la capitale, invités à rester chez eux jusqu'à la fin de la semaine, déclarée fériée. Les écoles publiques et les administrations vont rester fermées. /ats-afp

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