Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Pas de clémence pour Basso, suspendu deux ans

Ivan Basso n'a pas eu droit à la clémence des juges italiens. L'Italien a été suspendu deux ans par la Fédération italienne de cyclisme. Il ne pourra pas recourir avant le 24 octobre 2008. Au mieux! L'ancien vainqueur du Tour d'Italie a accepté le jugement. «Je vais continuer à m'entraîner et je prévois de revenir en 2009. Je dois regarder vers l'avenir.»

16 juin 2007, 12:00

Le cycliste de 29 ans s'est présenté hier devant la Fédération italienne. Après avoir été impliqué dans l'Opération Puerto, une enquête sur une affaire de dopage sanguin en Espagne, il avait confessé «avoir tenté de se doper» sans être passé à l'acte. Il était accusé d'avoir utilisé ou d'avoir essayé d'utiliser des substances ou méthodes interdites.

Ivan Basso était déjà suspendu depuis environ huit mois par ses équipes. Sa suspension prendra donc fin le 24 octobre 2008. L'Italien a ajouté qu'il laisserait son avocat décider s'il fait appel ou non.

Cette sanction de deux ans satisfait l'Union cycliste internationale (UCI) et va plus loin que les 21 mois recommandés par le Comité olympique italien (Coni). L'UCI avait annoncé qu'elle saisirait le Tribunal arbitral du sport (TAS) si le vainqueur du Giro 2006 n'était pas suspendu deux ans.

Avant d'être sanctionné, Basso avait déclaré qu'il méritait d'être puni pour ses «erreurs» mais avait demandé une suspension clémente qui lui permettrait de revenir rapidement à la compétition.

Ivan Basso avait été suspendu par la fédération italienne le mois dernier. Pendant l'audition, l'avocat de Basso, Massimo Martelli, a déclaré que son client était «le premier cycliste de classe mondiale de l'histoire à avoir fait ce genre d'aveux». Il a souligné que Basso n'avait jamais été contrôlé positif pendant sa carrière.

Martelli avait demandé à la commission de discipline de se conformer à la requête du Coni, au risque de se heurter à l'UCI. Basso a présenté à la commission un dossier détaillant tous les contrôles antidopage qu'il a subis au cours de sa carrière, tous étant revenus négatifs.

Le procureur du Comité olympique italien Ettore Torri maintient que Basso n'a pas totalement coopéré même s'il a indiqué que le coureur avait fourni le nom d'un intermédiaire, Alberto Leon, qui aurait assuré le transport des poches de sang entre Basso et le médecin espagnol placé au c?ur du scandale, Eufemiano Fuentes. «Je leur ai dit tout ce que je savais», a déclaré Ivan Basso.

En douze mois, Ivan Basso est passé du statut de favori du Tour de France à celui de réprouvé, banni pour deux ans du peloton. L'Italien voit aussi se refermer la porte des grandes équipes du ProTour pour quatre ans suivant l'application du code éthique qu'elles ont signé.

Après sa victoire fin mai 2006 dans le Giro, sa première dans un grand tour, Basso envisageait de sa voix tranquille le «doublé» des Tours d'Italie et de France. Il ignorait que l'affaire Puerto, déclenchée quelques jours plus tôt, allait le rattraper et ajouter un grand point d'interrogation sur la suite de sa carrière. / si-réd

Votre publicité ici avec IMPACT_medias