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Parade militaire millimétrée en Corée du Nord pour la signature de l'armistice

Pour marquer le 60e anniversaire de la signature de l'armistice entre les deux Corées, la Corée du Nord a organisé samedi dans sa capitale un défilé grandiose. Toutes les images du défilé dans notre rubrique 'photos'.

27 juil. 2013, 11:49
Vaste parade militaire en présence de son leader, samedi en Corée du Nord, pour fêter le 60e anniversaire de la signature de l'armistice entre les deux Corées.

Soixante ans jour pour jour après la fin de la guerre de Corée, le régime nord-coréen a fait samedi une démonstration de sa puissance de feu et de la ferveur patriotique de son peuple en organisant une parade militaire grandiose. A Séoul, les commémorations ont été beaucoup plus discrètes.

Deux heures durant, des vagues de militaires marchant au pas de l'oie ont déferlé sur l'immense place Kim Il-Sung, au coeur de la capitale nord-coréenne Pyongyang.

Le numéro un nord-coréen, Kim Jong-Un, a assisté aux côtés du vice-président chinois Li Yuanchao au passage des colonnes de chars et des missiles de portées diverses, montés sur des lanceurs géants, dans une chorégraphie censée témoigner de l'unité du peuple autour de son jeune chef.

Vêtu d'un costume Mao de couleur sombre, Kim Jong-Un a salué la parade depuis la tribune officielle surplombant la place noyée dans une mer de couleurs. Des centaines de milliers d'hommes et de femmes agitaient drapeaux et fleurs rouges, roses, blanches et bleues.

L'arrivée de Kim à 10h (3h suisses) a été célébrée par un feu d'artifice, un lâcher de ballons et les vivats de la foule. D'autres types de missiles, des chars, des lance-roquettes multiples et des canons automoteurs ont suivi, tandis que des avions de combat et des hélicoptères évoluant à basse altitude fendaient le ciel lourd de nuages.

L'arsenal exhibé incluait les missiles Musudan de moyenne portée, mais aussi ce qui semble être un missile à longue portée KN08. Les lanceurs de ce type présentés lors de précédents défilés ont été qualifiés de vulgaires copies par les experts étrangers. Peu d'entre eux pensent que Pyongyang possède des engins intercontinentaux.

"Un environnement pacifique"

La parade concluait une semaine de festivités glorifiant le sacrifice des soldats pendant la guerre. Dans un discours alternant le chaud et le froid, Choe Ryong-Hae, le plus haut gradé de l'armée nord-coréenne après Kim, a exalté "la supériorité d'esprit" des Nord-Coréens ayant permis, selon lui, de défaire l'ennemi américain.

Mais il a également déclaré que le Nord souhaitait voir s'installer "un environnement pacifique" à ses portes, indispensable à "la construction d'une économie forte et à l'amélioration des conditions de vie de la population". Les observateurs étrangers qui attendaient un discours de Kim Jong-Un en ont été pour leurs frais.

L'armistice du 27 juillet 1953 a mis fin à trois années de combats meurtriers qui ont dévasté la péninsule, scindée en un Nord communiste allié à Pékin et Moscou, et un Sud capitaliste allié à Washington. En Corée du Nord, on fête "le jour de la victoire" dans la "guerre de libération de la patrie".

Les 60 ans de l'armistice interviennent au moment où le Nord et le Sud tentent d'apaiser durablement les tensions surgies après un tir réussi de fusée - considéré par Séoul comme un essai de missile intercontinental -, un nouvel essai nucléaire, et des menaces répétées de frappes contre ses ennemis.

A l'acmé de ces tensions, le Nord avait annoncé en mars la rupture unilatérale de l'armistice signé sous l'égide des Nations unies, et ne se sentait plus lié par lui.

Présence suisse à Séoul

Les cérémonies du 27 juillet ont été nettement plus discrètes en Corée du Sud. A Séoul, la présidente Park Geun-Hye a renouvelé son appel à la Corée du Nord à renoncer à ses ambitions nucléaires.

Le chef de l'armée suisse André Blattmann devait participer aux cérémonies et y représenter le président de la Confédération Ueli Maurer.

Il y a exactement 60 ans, le Conseil fédéral avait décidé l'envoi de soldats suisses armés au sein de la Commission de supervision des nations neutres (CSNN) à Panmunjom, au sud de la ligne de démarcation entre les deux Corées. Le commandant de corps Blattmann doit également rendre visite aux cinq officiers suisses toujours stationnés à Panmunjom.

 

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