Les garçonnets de 4 et 8 ans font partie des neuf victimes civiles de l'attaque, selon des sources médicales. Deux activistes de l'aile militaire du Jihad islamique ont aussi péri durant le bombardement, qui a pris pour cible une voiture circulant rue Salaheddine, principal axe routier reliant le nord au sud de la bande de Gaza.
Un chef du groupe radical a affirmé que trois activistes se trouvaient dans le véhicule qui a été visé par deux roquettes. Une troisième a été tirée peu après, alors que des curieux s'étaient rassemblés autour de la carcasse «d'où le grand nombre de morts et de blessés», a-t-il ajouté.
Une porte-parole de l'armée israélienne a elle confirmé un raid contre une voiture transportant des activistes. Peu après l'attaque, l'armée israélienne a mené un deuxième raid aérien contre une voiture circulant dans le nord de la bande de Gaza, faisant quatre blessés légers, ont indiqué des témoins. Cette opération n'a pas été confirmée par l'armée israélienne.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a aussitôt accusé Israël de se livrer à du «terrorisme d'Etat» contre les Palestiniens. De son côté, le ministre israélien de la défense Amir Peretz a «exprimé ses regrets» face à la mort de civils, tout en renouvelant ses menaces contre les responsables du Hamas dont la branche armée a récemment revendiqué des tirs de roquettes contre Israël, des tirs qui n'ont fait aucune victime ni dégât.
Ces raids interviennent dans un climat de tensions au sein de la communuauté palestinienne. Celle-ci serait au bord de la guerre civile et la moindre étincelle pourrait mettre le feu aux poudres.
Lundi, des accrochages entre partisans du mouvement radical Hamas, au pouvoir, et du Fatah du président Abbas ont fait deux tués à Rafah. Ces heurts ont provoqué de violentes manifestations durant lesquelles des bureaux du gouvernement et du Parlement à Ramallah ont été incendiés.
De son côté, le premier ministre israélien Ehud Olmert a donné son feu vert au transfert d'armes légères en provenance de Jordanie et destinées à la garde du président palestinien. «Nous voulons renforcer Abou Mazen (Mahmoud Abbas) afin qu'il soit capable de faire face au Hamas», a-t-il dit lors d'une visite à Londres.
Son chef d'état-major devait recevoir dans la soirée les conclusions de l'enquête demandée à la suite d'un raid qui avait tué huit Palestiniens vendredi sur une plage de Gaza.
L'armée israélienne ne serait pas responsable de ces décès, selon la commission d'enquête militaire, dont les conclusions ont été relayées hier par les médias israéliens.
Les investigations auraient montré que les huit Palestiniens ont péri dans l'explosion d'une bombe ou d'une mine placée sur la plage par le Hamas pour gêner d'éventuels débarquements de la marine israélienne, toujours selon les médias israéliens. / ats-afp-reuters