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ONU: pas de poignée de main entre Barack Obama et Hassan Rohani

La méfiance demeure en dépit des bonnes volontés de donner une chance à la diplomatie sur le dossier nucléaire iranien. Les deux président Américain et Iranien ne se sont toutefois pas rencontrés à l'Assemblée générale des Nations unies à New York.

25 sept. 2013, 06:53
Barack Obama et Hassan Rohani ont affiché mardi leur volonté de donner une chance à la diplomatie sur le dossier nucléaire. La rencontre attendue entre les présidents américain et iranien n'a toutefois pas eu lieu

Barack Obama et Hassan Rohani ont affiché mardi leur volonté de donner une chance à la diplomatie sur le dossier nucléaire. La rencontre attendue entre les présidents américain et iranien n'a toutefois pas eu lieu, preuve de la méfiance tenace qui demeure.

A la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, le président des Etats-Unis a appelé de ses voeux une relation constructive avec son homologue iranien, récemment investi.

"Les blocages pourraient s'avérer trop difficiles à surmonter (...) Mais je suis convaincu qu'il faut essayer la voie diplomatique", a lancé M. Obama. Réclamant des "actes transparents et vérifiables", il a laissé entrevoir "une relation différente, fondée sur les intérêts et le respect mutuels" entre les Etats-Unis et l'Iran, qui n'ont plus de liens diplomatiques depuis un tiers de siècle.

Quelques heures plus tard, à la même tribune, M. Rohani, qui faisait sa première grande sortie internationale, a lui aussi évoqué une possible évolution des relations entre les deux pays. "Si (les Etats-Unis) évitent de suivre les intérêts à court terme des groupes de pression pro-guerre, nous pouvons trouver un cadre dans lequel gérer nos différences", a-t-il déclaré.

"Fins exclusivement pacifiques"

Martelant que son pays n'était "pas une menace", ni pour le monde ni pour la région, la président iranien a réaffirmé que la république islamique entendait utiliser l'énergie nucléaire "à des fins exclusivement pacifiques", et une nouvelle fois dénoncé les sanctions dont son pays fait l'objet. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié de "cynique" et "d'hypocrite" le discours de M. Rohani.

Les récentes déclarations des responsables des deux pays avaient laissé entrevoir une rencontre entre MM. Obama et Rohani et les couloirs de l'Assemblée générale de l'ONU bruissaient mardi des rumeurs d'une possible poignée de main historique.

Espoirs déçus. Selon les mots d'un responsable de la Maison Blanche, "cela s'est avéré trop compliqué à réaliser à l'heure actuelle pour les Iraniens". Le président Rohani a quant à lui expliqué qu'il n'y avait pas eu "assez de temps" pour organiser l'entrevue avec M. Obama.

Première depuis 2005

Le dirigeant iranien s'est en revanche entretenu avec le président français François Hollande, une première à ce niveau entre leurs deux pays depuis 2005. M. Hollande a également réclamé à l'ONU des "gestes concrets" de la part de l'Iran et demandé un dialogue "direct et franc", avant de rencontrer M. Rohani en tête-à-tête.

Les discussions ne sont pas entrées dans le détail dans le dossier nucléaire. Une réunion est prévue jeudi à New York à ce sujet entre le nouveau ministre des Affaires étrangères iranien et ses homologues des grandes puissances.

Par ailleurs, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a annoncé la tenue "dès le mois d'octobre" à Genève d'une conférence internationale sur le dossier nucléaire iranien. Le chef de la diplomatie suisse a précisé qu'il avait eu un contact avec le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères.

Préoccupations helvétiques

En ouvrant la 68e Assemblée générale de l'organisation, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé "tous les pays" à cesser d'alimenter "l'effusion de sang" en Syrie et à mettre fin à la livraison d'armes à toutes les parties. Il a aussi lancé un appel à l'aide pour faire face à la situation chaotique en Centrafrique.

Juste avant l'intervention de M. Obama, son homologue brésilienne Dilma Rousseff a consacré une grande partie de son intervention à dénoncer, avec virulence, le programme américain de surveillance des communications.

Quant à Ueli Maurer, il a plaidé pour "l'avènement d'un monde pacifique, dans lequel les êtres humains et les pays bénéficient des mêmes droits et ont tous la même importance". Le président de la Confédération s'est dit préoccupé par un "retour à la politique de puissance" dans le monde

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