Kessava Packiry
Elle l’avoue: elle a encore du mal à retomber sur terre. Toutes ses pensées vont vers ces migrants qu’elle a assistés sur l’île grecque de Chios, toute la semaine dernière. «J’ai vécu dans l’urgence, en mode automatique, sans ressentir l’impact de ce que l’on voit. C’est quand tu rentres chez toi que ça te tombe dessus. Je suis allée nager à midi. Je n’ai pas pu m’empêcher de m’imaginer ces migrants sur leurs canots pneumatiques. A ce moment-là, on ressent une terrible impuissance», raconte Mary Wenker.
Cette enseignante fribourgeoise d’une cinquantaine d’années a pris sur sa sem...