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Nouvelles violences en Centrafrique: 16 morts

Le chaos continue de régner dans la capitale centrafricaine. Seize personnes ont été tuées jeudi dans le nord de Bangui lors d'affrontements entre chrétiens et musulmans.

24 janv. 2014, 06:59
Depuis décembre, les violences ont fait plus de 2000 morts et un million de déplacés selon l'ONU.

De nouvelles violences ont fait au moins seize morts jeudi à Bangui, a annoncé la Croix-Rouge locale. Des centaines de personnes se sont livrées à des pillages dans des secteurs musulmans de la ville, incendiant plusieurs maisons, a dit Antoine Mbao Bogo, président de la Croix-Rouge centrafricaine.

Les violences ont particulièrement visé le quartier de PK12, dans le nord de Bangui. "Ce sont des scènes de xénophobie, on voit des gens en poignarder d'autres parce qu'ils ne sont pas de la même ethnie. Il y a eu seize personnes tuées dans ces conditions atroces", a ajouté Antoine Mbao Bogo.

Depuis décembre, date du début de l'intervention militaire française aux côtés de forces africaines pour rétablir la sécurité dans le pays, les violences ont fait plus de 2000 morts et un million de déplacés selon l'ONU.

Mercredi, dix personnes ont été tuées dans les affrontements, selon des ONG présentes sur place. Jeudi, c'est la mort d'un homme dans un camp de déplacés musulmans, tué par balle par des milices chrétiennes, qui a mis le feu aux poudres.

"Ce sont les Français!"

Poussés par la colère, des manifestants, certains armés de machettes, se sont approchés d'un point de contrôle des forces françaises pour dénoncer le manque de protection dont pâtit selon eux la communauté musulmane, a rapporté Peter Bouckaert, directeur des urgences de Human Rights Watch.

"Nous n'avons pas vu les échanges de coups de feu mais nous avons vu (les manifestants) ramener un corps de l'endroit où ils étaient allés manifester, ils ont dit 'ce sont les Français, ce sont les Français'", a-t-il raconté à Reuters, faisant état d'un autre homme blessé.

A Paris, le porte-parole de l'état-major des forces armées françaises, le colonel Gilles Jaron, a déclaré que la force Sangaris avait été prise à partie dans la matinée à PK12 par un groupe d'individus armés. "L'armée française a riposté, touchant un des membres du groupe", a-t-il dit, ajoutant ne pas être en mesure de confirmer la mort de cet homme.

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