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Nouvelle-Zélande: les Néo-Zélandais reconduisent triomphalement Ardern

Le parti de la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a remportà 64 des 120 sièges avec la première majorité absolue dans le pays depuis 1996. C'est notamment sa gestion de la lutte contre la pandémie qui a convaincu les électeurs.

17 oct. 2020, 16:05
Mme Ardern avait impressionné les Néo-Zélandé par son attitude en mars 2019 lors de la pire attaque terroriste perpétrée de l'histoire néo-zélandaise.

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a remporté une victoire éclatante lors des élections générales. Son Parti travailliste est sur le point de rafler la majorité absolue au Parlement, grâce aux succès du gouvernement dans la lutte contre la pandémie.

Alors que 95% des bulletins avaient été comptés, les travaillistes étaient en tête avec 49% des suffrages, ce qui selon les projections lui permettrait de contrôler 64 des 120 sièges du Parlement.

Jamais un parti néo-zélandais n'est parvenu à avoir la majorité absolue depuis la réforme du système électoral en 1996, ce qui fait que tous les Premiers ministres qui se sont depuis lors succédés ont dû gouverner en coalition.

"Merci à toutes ces personnes qui nous ont donné leur voix, qui nous ont fait confiance pour continuer à piloter la relance de la Nouvelle-Zélande", a déclaré Mme Ardern aux militants travaillistes en liesse.

L'opposition concède sa défaite

"Après ce résultat, nous avons un mandat pour accélérer notre réponse et la relance, et nous commencerons demain", a-t-elle dit à des journalistes qui l'interrogeaient sur ses réformes en matière sociale et environnementale. Avant même les résultats définitifs, la cheffe de l'opposition conservatrice a publiquement concédé sa défaite.

"Félicitations à la Première ministre Jacinda Ardern, à qui j'ai téléphoné, parce que ce sont, je crois, des résultats extraordinaires pour le Parti travailliste", a déclaré la cheffe de file du Parti national, Judith Collins.

 

 

"Elections du Covid"

Mme Ardern, qui a eu 40 ans cet été, avait surnommé le scrutin les "élections du Covid", axant à fond sa campagne sur son bilan très solide dans la lutte contre la pandémie. La Nouvelle-Zélande - cinq millions d'habitants - a enregistré 25 décès dus au coronavirus et la stratégie du gouvernement a été saluée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Mme Ardern avait maintes fois insisté sur la nécessité de "se serrer les coudes dans les périodes incertaines", une façon de rappeler que la seconde moitié de son mandat a été marquée par une succession de crises sans précédent dans l'archipel.

Evènements éprouvants

La force de caractère de la Première ministre a notamment été éprouvée en mars 2019 lors de la pire attaque terroriste perpétrée de l'histoire néo-zélandaise, quand un suprémaciste blanc a froidement abattu 51 fidèles dans deux mosquées de Christchurch (Sud).

Mme Ardern avait alors impressionné par son attitude, sa compassion vis-à-vis des victimes, et sa réaction politique très vive, notamment sur la question du contrôle des armes et sur celle de la nécessité de pousser les réseaux sociaux à sévir contre la propagation des discours de haine.

A ce drame, avait succédé une éruption volcanique qui a fait 21 morts et des dizaines de personnes grièvement brûlées en décembre et, cette année, la pandémie.

Sur le front de la politique intérieure, la dirigeante travailliste avait vu ses réformes sociales en matière d'accès au logement ou de réduction de la pauvreté infantile freinées par les blocages opérés par un de ses partenaires de coalition, le mouvement populiste New Zealand First (NZF) de Winston Peters.

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