Des manifestants ont affronté la police hier à Athènes, au 13e jour du mouvement de contestation contre le gouvernement, marqué également par des débrayages dans la fonction publique. Un nouvel incident impliquant un jeune a maintenu la tension dans la capitale grecque. Entre 5000 et 7000 personnes ont défilé dans le centre d'Athènes. Une banderole proclamait: «A bas le gouvernement du sang, de la pauvreté et des privatisations».
Les manifestants protestaient contre les réformes économiques et sociales du premier ministre Costas Caramanlis, ainsi que contre la bavure policière qui a coûté la vie à un adolescent le 6 décembre.
Des échauffourées ont éclaté entre les protestataires, qui ont jeté des cocktails Molotov et des pierres, et les forces de l'ordre, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. D'autres rassemblements de syndicalistes, d'enseignants et d'étudiants ont également eu lieu à Salonique, la 2e ville du pays.
«Ce n'est pas parce que c'est Noël que le mouvement est terminé. La lutte va se poursuivre et s'intensifier l'année prochaine», a prévenu Stathis Anestis, porte-parole de la GSEE, la confédération syndicale du secteur privé.
Hier, un arrêt de travail de trois heures entre 11h et 14h a cloué au sol tous les vols. Le mouvement a aussi paralysé les transports publics et mobilisé les médecins et les enseignants.
La tension reste vive à Athènes, où d'autres rassemblements sont annoncés aujourd'hui, d'autant que la police a annoncé qu'un lycéen de 16 ans avait été blessé par balle à la main par un agresseur non identifié mercredi soir dans la capitale. La police a démenti être impliquée dans cet incident. Le gouvernement a pour sa part promis une enquête complète. /ats-afp