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Niger: sept gendarmes tués par Boko Haram

Le groupe islamiste Boko Haram a attaqué jeudi le camp de Nguagam dans le sud-est du pays. Sept policiers ont été tués.

17 juin 2016, 21:41
L'attaque de jeudi a eu lieu peu après le passage d'une importante délégation ministérielle.

Sept gendarmes ont été tués lors de l'attaque jeudi du camp de Nguagam. Le lieu accueille des réfugiés et des déplacés internes fuyant le groupe djihadiste nigérian Boko Haram dans le sud-est du Niger.

Les sept victimes "ont été inhumés aujourd'hui (vendredi)", a affirmé une source humanitaire sous couvert de l'anonymat. Le bilan a été confirmé par une source sécuritaire.

"Aux environs de 17h30 (jeudi, ndlr), trois véhicules de Boko Haram sont venus dans cette zone (...) Ils sont allés attaquer la position des gendarmes qui ont abandonné leur poste. Ils ont pris les véhicules et ont mis le feu au camp de gendarmes", a affirmé El Hadj Kilibou, un des déplacés du camp de Nguagam.

"Ils (Boko Haram) portaient des tenues de gendarmes et étaient à bord de véhicules de gendarmes. Je les ai vus de mes yeux. Ils sont passés devant moi. Ils m'ont dit 'Ne courez pas, restez on ne tue pas les civils'", a ajouté M. Kilibou. Ce dernier avait fui la ville de Bosso, théâtre d'une attaque massive de Boko Haram le 3 juin.

"Il n'y a pas de sécurité. On passe la nuit en brousse et on revient pendant la journée", a précisé M. Kilibou.

 

Délégation ministérielle

L'attaque de jeudi a eu lieu peu après le passage d'une importante délégation ministérielle. Des députés et des représentants du personnel onusien et humanitaire dans la région en faisaient partie.

Sous haute surveillance militaire, la mission ministérielle nigérienne avait procédé à une distribution de vivres dans la matinée et était repassée par Nguagam en fin de journée. Elle voulait se rendre compte de la situation après l'attaque du 3 juin et montrer "l'appui du gouvernement aux populations", selon le ministre de l'Intérieur Mohamed Bazoum.

Situé à quelques kilomètres de la frontière du Nigeria voisin, le camp, qui accueille des réfugiés et des déplacés internes, a considérablement grossi ces derniers jours avec l'afflux de nouveaux déplacés. De sources humanitaires et sécuritaires, de nombreux éléments de Boko Haram sont infiltrés dans les camps. Ils surveillent ce qui s'y passe.

L'attaque du 3 juin sur la ville frontalière de Bosso est l'une des plus meurtrières menées par Boko Haram au Niger depuis février 2015. C'est à cette date que le pays est officiellement entré en guerre contre ces insurgés islamistes.

Vingt-six soldats nigériens et nigérians, ainsi que des civils, avaient été tués lors de cette attaque. Elle avait également provoqué l'exode de quelque 50'000 personnes.

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