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Monti accuse Berlusconi d'acheter les Italiens

Mario Monti, chef démissionnaire du gouvernement italien, accuse son rival Silvio Berlusconi d'acheter les Italiens en leur promettant de supprimer des taxes s'il est élu.

04 févr. 2013, 10:54
Italian Premier Mario Monti delivers his speech at the Foreign Ministry for the Italian Ambassadors conference in Rome, Friday, Dec. 21, 2012. Monti pledged to resign as soon as the budget law is passed after Silvio Berlusconi yanked support for his government, accelerating national elections now expected in February. The budget law was approved Friday afternoon. (AP Photo/Gregorio Borgia)

Silvio Berlusconi tente d'acheter les Italiens, a dénoncé lundi son adversaire et chef du gouvernement démissionnaire, Mario Monti. Le Cavaliere leur a promis de restituer les montants versés en 2012 pour l'impopulaire taxe d'habitation IMU s'il est élu.

M. Berlusconi, à la foire de Milan (nord), avait annoncé dimanche qu'en cas de victoire aux élections des 24/25 février, "nous adopterons, dès le premier conseil des ministres, la restitution de la taxe sur l'habitation principale versée en 2012".

Le Cavaliere, qui a dirigé l'Italie de 2001 à 2006 et de 2008 à novembre 2011, et mène tambour battant sa sixième campagne électorale en 18 ans, avait déjà promis de supprimer l'IMU sur l'habitation principale à son éventuel retour au gouvernement.

"C'est une sympathique tentative de corruption. Je t'achète ton vote avec de l'argent et cet argent est celui des citoyens", a commenté l'ancien commissaire européen avec son habituelle ironie froide, sur la radio RTL.

"Encore plus imbécile"

M. Monti a poursuivi sur le même ton pour démontrer l'incohérence des promesses de son rival de centre-droit: "Je suis encore plus imbécile parce que j'ai fait appliquer des augmentations d'impôt en grande partie déjà décidées" par le gouvernement précédent de Silvio Berlusconi, a-t-il observé, en réaction aux propos de ce dernier qui avait prétendu que "n'importe quel imbécile" est capable d'augmenter les impôts".

M. Monti a averti une nouvelle fois que "si la communauté financière internationale évaluait le programme de Berlusconi (...), il y aurait quelque risque d'une hausse des taux d'intérêt" au détriment de l'économie italienne.

Les sondages donnent Berlusconi perdant au scrutin des 24/25 février mais il a réduit nettement l'écart qui le séparait de la coalition de centre gauche, certains sondages parlant de seulement 5 points de différence.

Nerf sensible

Mais en s'attaquant à l'IMU, le Cavaliere touche un nerf sensible, la taxe ayant été particulièrement mal ressentie par les Italiens.

Avant d'annoncer sa "proposition-choc", présentée comme telle par son équipe aux médias, M. Berlusconi avait accusé l'IMU de tous les maux dont souffre l'Italie, estimant que "l'incertitude créée a été le premier facteur de la crise" économique que traverse le pays.

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