La Pologne affronte, ce soir à Klagenfurt, la Croatie, déjà qualifiée pour les quarts de finale. L'équipe du sélectionneur néerlandais Leo Beenhakker devra bénéficier d'un concours de circonstances très favorables si elle veut franchir le cap du premier tour.
La Pologne part de très loin. Son avenir ne dépend pas seulement d'elle-même, mais aussi d'un exploit de l'Autriche contre l'Allemagne dans l'autre match du groupe, joué à la même heure. Une victoire du pays coorganisateur à Vienne ne représente pas une condition suffisante pour la Pologne. Il faudrait en effet que l'équipe de Leo Beenhakker comble également sa différence de buts défavorable par rapport à l'Autriche (-2 contre -1).
Le sélectionneur néerlandais de la Pologne devrait reconduire le dispositif mis en place contre l'Autriche, articulé autour du joueur d'origine brésilienne Roger Guerreiro. Les Polonais devraient jouer soit avec un attaquant (Smolarek) et deux ailiers (Lobodzinski à droite, Krzynowek à gauche), soit avec une deuxième pointe (Saganowski), mais toujours avec Guerreiro à la baguette.
Son entrée en début de seconde période contre l'Allemagne, au premier match, avait déjà dynamisé le jeu polonais, même s'il n'avait pas empêché la défaite (0-2). Titulaire contre l'Autriche, le joueur du Legia Varsovie a encore mené toutes les offensives de son pays d'adoption. Un but vint d'ailleurs récompenser son travail de sape.
Assurés de la première place du groupe B, les Croates, quant à eux, se préparent déjà à leur quart de finale contre la Turquie ou la République tchèque, vendredi à Vienne. S'il a promis de ne pas prendre ce match en dilettante, le sélectionneur Slaven Bilic devrait tout de même procéder à une large revue d'effectif et renforcer les chances polonaises. / si