Plus de quarante réfugiés somaliens ont été tués en mer Rouge, au large du Yémen. Des femmes et des enfants figurent parmi les victimes. La responsabilité de l'attaque restait encore floue dans l'immédiat.
L'embarcation visée par une attaque armée est entrée vendredi dans le port de Hodeida aux mains des rebelles chiites Houthis, qui se sont empressés d'imputer à l'aviation de la coalition arabe, menée par l'Arabie saoudite, la responsabilité de l'attaque.
Mais le lieu et les circonstances exactes de l'attaque restent inconnus, dans une zone qui est déjà le théâtre d'opérations militaires liées à la guerre opposant les rebelles chiites aux forces favorables au gouvernement. Aucune information ne permettait dans l'immédiat d'attribuer la responsabilité de la frappe aérienne.
This is unacceptable - killing innocent migrants & refugees. Some of the survivors in a Hodeida hospital. https://t.co/RjJFtgin2U pic.twitter.com/Im8wNKiJMe
— Mohammed Abdiker (@AbdikerM) 17 mars 2017
Quarante-deux réfugiés somaliens ont été tués, a indiqué l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Genève. "42 corps ont été récupérés", a déclaré dans un message à l'AFP Joel Millman, porte-parole de l'OIM. Un responsable des services de santé a dit ignorer les circonstances de l'attaque.
Conduit vers une prison
Ce responsable a indiqué à l'AFP, sous le couvert de l'anonymat, que l'embarcation de ces réfugiés a pu accoster à Hodeida et que les morts et les blessés avaient été atteints par des tirs d'armes légères, ce qui semble exclure une attaque aérienne.
Selon lui, des dizaines d'autres Somaliens, qui ont survécu à l'attaque, ainsi que trois trafiquants yéménites arrivés à bord de l'embarcation, ont été conduits vers la prison centrale de la ville.
L'agence Saba, contrôlée par les rebelles chiites Houthis, a toutefois affirmé que ces réfugiés avaient été attaqués en mer Rouge par l'aviation de la coalition arabe, sans préciser ni le nombre de victimes ni les circonstances de l'attaque. On ignore pour le moment si ces réfugiés tentaient de quitter le Yémen ou d'y trouver refuge.
Un garde-côte affecté à une zone contrôlée par les miliciens houthis a déclaré à Reuters que les réfugiés, porteurs de documents officiels du Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR), se rendaient du Yémen au Soudan lorsqu'ils ont été attaqués par un hélicoptère Apache près du détroit de Bab al Mandeb.