«Cela va aller» («We'll be OK»). La Une surréaliste du site internet de la Fédération anglaise (FA) après la débâcle de Zagreb, reprenant les propos de McClaren, emprunte à la méthode Coué plus qu'aux faits. Ce volontarisme n'a pas contaminé les supporters qui ont clos leur déplacement à Zagreb par des chants peu affectueux: «Quel gâchis d'argent», «Vous ne méritez pas de porter le maillot».
Le scepticisme avait accueilli le choix du successeur du Suédois Sven-Göran Eriksson. Candidat par défaut, son atout était d'être le seul entraîneur anglais en activité doté d'un palmarès, aussi ténu soit-il: la Coupe de la Ligue avec Middlesbrough (2004).
La «faillite du système», dessinée contre la Macédoine et éclatante à Zagreb, est imputée à McClaren et à sa décision de mettre en place une inédite défense à trois. L'ancien international Jamie Redknapp s'en étrangle: «On essaye un nouveau système contre Andorre. Pas contre la Croatie». Avant le match, McClaren avait parlé de «caractère, de fierté, de passion, d'attitude, de performance anglaise». Le capitaine John Terry a prononcé dans le vestiaire un discours aux accents churchilliens. Il y eut effectivement du sang et des larmes. Pour ce qui est de la victoire finale, il faudra repasser... / si