«Cette fois j'arrête. Promis c'est fini. Sérieux, c'est la bonne, je le sais.» Dans le fond, pourquoi pas? C'est vrai que la clope n'est pas ce qu'il y a de plus «in» en ce moment.
Il y a bien ces pipoles comme Renaud qui après avoir laissé tomber la bouteille ont réussi à lâcher le mégot. Des nouvelles stars qui ne peuvent s'empêcher de crier au monde entier comme ils regrettent d'en avoir grillé une avec le cow-boy de Marlboro. Comme ils se sentent mieux maintenant. Et de nous casser les oreilles avec leurs refrains de repentis, d'illuminés du patch. Ils l'ont vue la vie sans tabac. Elle existe.
Plus fort encore, il est aujourd'hui de bon ton de récompenser ceux qui n'ont pas commencé à fumer. Tous ces gosses par exemple à qui l'on offre des prix dans les écoles parce qu'ils savent lire les gros caractères: «Fumer tue!» Bravo les enfants!
Récompensera-t-on alors bientôt les gens parce qu'ils ne biberonnent pas six bouteilles de vin avant de prendre le volant ou parce qu'ils ne roulent pas à 200 km/h à contresens sur l'autoroute?
Et si on proposait carrément à Laurent Cabrol de relancer «La nuit des héros», cette émission des années 1990 où l'on découvrait le courage d'anonymes bravant les flammes, ou plongeant dans une rivière sauver un autre inconnu? Pour sûr que nous trouverions quelques allumés tout fiers d'avoir arrêté de manger des clous.