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Mali: il n'y a pas de preuve de la mort des chefs islamistes et les otages seraient en vie

Le sort des chefs islamistes au Mali Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar ne sont toujours pas confirmés. Quant aux otages français, ils étaient en vie lundi soir, selon le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

05 mars 2013, 07:33
Le Gouvernement français ne confirme toujours pas la mort des chefs d'Al-Qaïda au Mali, Mokhtar Belmokhtar et Abou Zeid. Le ministre de la Défense, affirme cependant que les otages français étaient toujours vivants lundi soir.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé lundi soir qu'"au moment où nous parlons, tout laisse à penser" que les otages français retenus au Sahel "sont en vie". Il a assuré ne pas avoir de "preuve de la mort" des chefs islamistes, Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar.

Interrogé sur le fait de savoir si les otages français actuellement retenus au Sahel étaient en vie, le ministre a répondu sur la chaîne de télévision France 2: "Au moment où nous parlons, tout laisse à penser qu'il sont en vie".

Répétant que sur ce sujet, il voulait être "d'une très grande discrétion", M. Le Drian a dit "comprendre l'angoisse des familles et leur douleur".

Il a évoqué "une volonté très claire de la France de faire en sorte que le Mali retrouve sa souveraineté". "Il y a dans cette zone du Mali une volonté des groupes terroristes que ce pays devienne un sanctuaire et nous ne pouvons pas transiger avec cela", a-t-il ajouté.

Démentis

Il a insisté sur le fait que la France menait "cette opération avec le respect de la vie des otages s'ils sont là".

Interrogé sur le décès ou non des chefs islamistes Abou Zeid et Mokhtar Belmoktar - le Tchad a annoncé que le premier était décédé le 22 février et le second samedi, ce qu'un jihadiste a démenti lundi sur le second -, M. Le Drian a répondu: "Je n'ai pas de preuve de la mort" de ces deux hommes.

"Je ne vous dirai pas que l'un et l'autre sont morts car je ne le sais pas", "tant que le ministre de la Défense n'a pas de preuve tangible, je ne peux pas le dire" qu'ils sont décédés, a insisté M. Le Drian.

Concernant les pertes dans les rangs des combattants jihadistes, M. Le Drian les a chiffrées à "plusieurs centaines", sans davantage de précision. Il a évoqué des "prisonniers", sans donner non plus de chiffres.

Actifs mais discrets

Affirmant "comprendre la douleur" des proches d'une famille de sept personnes enlevés par Boko Haram dans le nord du Cameroun, M. Le Drian s'est refusé à donner le moindre renseignement. "Nous sommes actifs", a-t-il simplement dit, ajoutant: "mais je ne vais pas dire comment nous allons faire".

La famille, dont les quatre enfants sont âgés de 5 à 12 ans, a été enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun.

Fin février, le groupe islamiste Boko Haram a diffusé sur Youtube une vidéo montrant cette famille, en exigeant la libération de jihadistes détenus au Nigeria et au Cameroun contre celle des otages.

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