Alors qu’elle vient de fêter ses 70 ans, l’Otan suscite des doutes sur elle-même. Des fêlures sont apparues dans l’Organisation du traité de l’Atlantique-Nord, fondée en avril 1949. A l’époque de la Guerre froide, la menace soviétique suffisait pour fournir aux douze pays membres fondateurs (Belgique, Canada, Danemark, Etats-Unis, France, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni) le socle d’intérêts et de valeurs nécessaires pour assurer leur cohésion. Aujourd’hui, si l’organisation fonctionne toujours, cette base se fragilise.
Après la tragédie de la Seconde Guerre mondiale, l’Otan était le gage de la paix en Europe. Dix-sept autres pays l’ont rejointe: la Grèce et la Turquie (en 1952), l’Allemagne (1955), l’Espagne (1982), la République tchèque, la Hongrie et la Pologne (1999), la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie (2004), l’Albanie et la Croatie (2009), et, enfin, le Monténégro (2017). Trente ans après la chute...